Brefs propos suite Ă lâarrĂȘt rendu le 2 dĂ©cembre 2021 par la 2Ăšme Chambre civile de la Cour de cassation, pourvoi n° Poursuivant sa construction jurisprudentielle [1], la deuxiĂšme chambre civile de la Cour de cassation a rendu un arrĂȘt le 02 dĂ©cembre 2021, dont on peut prĂ©dire quâil aura des consĂ©quences importantes sur le plan procĂ©dural en raison du rappel des obligations mises Ă la charge des parties devant la cour dâappel lorsque la reprĂ©sentation est obligatoire. Par cet arrĂȘt, la Cour de cassation met en garde les appelants principal ou incident dans le suivi de la procĂ©dure quâils initient devant la cour en leur recommandant dâĂȘtre extrĂȘmement rigoureux et vigilants. Les faits sont assez simples et peuvent ĂȘtre rĂ©sumĂ©s de la maniĂšre suivante formant un appel, lâavocat indique dans le fichier annexĂ© Ă sa dĂ©claration rĂ©gularisĂ©e par RPVA que lâintimĂ© est reprĂ©sentĂ© par un autre confrĂšre, ce qui bien sĂ»r ne pouvait pas ĂȘtre le cas. La mention de lâavocat de lâintimĂ© par lâappelant lui-mĂȘme est nĂ©anmoins reproduite dans le RPVA par le greffe par erreur, ce qui lui sera fatal. Ainsi, lors de la remise de ses conclusions au greffe dans le dĂ©lai lĂ©gal trois mois en procĂ©dure ordinaire article 908 du CPC / un mois lorsque lâaffaire est fixĂ©e Ă bref dĂ©lai article 905-2 du CPC, les conclusions sont automatiquement adressĂ©es Ă lâavocat enregistrĂ© » de lâintimĂ©. Sâestimant ainsi parfaitement Ă lâabri dâune Ă©ventuelle difficultĂ© procĂ©durale, lâappelant ne dĂ©livre pas ses Ă©critures Ă lâintimĂ© par voie dâhuissier, conformĂ©ment Ă ce quâil aurait dĂ» faire en vertu des dispositions de lâarticle 911 du Code de procĂ©dure civile en lâabsence dâun acte de constitution » de lâintimĂ©. La caducitĂ© prononcĂ©e de la dĂ©claration dâappel Ă©tait inĂ©vitable. LâintĂ©rĂȘt de cet arrĂȘt rĂ©side surtout dans le fait que la Cour de cassation statue, pour la premiĂšre fois nous semble-t-il, aussi distinctement sur lâacte de constitution dâun intimĂ©, le dĂ©finissant ainsi comme est un acte de procĂ©dure autonome qui doit faire lâobjet dâune notification entre avocats en vertu de lâarticle 960 du Code de procĂ©dure civile. A lâĂ©vidence, cet arrĂȘt est dâimportance et va conduire les plaideurs, appelants comme intimĂ©s, Ă ĂȘtre extrĂȘmement prĂ©cis dans la gestion de leur dossier en appel, au risque de se voir sanctionnĂ©s sĂ©vĂšrement. Cet arrĂȘt est lâoccasion de revenir sur lâautonomie dâun acte de constitution I, dont lâopposabilitĂ© rĂ©sulte de la notification qui est faite entre avocats II. I- La constitution, un acte de procĂ©dure autonome. Avec la mise en place du RPVA devant les juridictions françaises, la pratique a dĂ©veloppĂ© le seul enregistrement » dâun avocat, lorsque celui-ci manifeste son intention dâintervenir aux cĂŽtĂ©s dâune partie, notamment en dĂ©fense. Mais est-ce suffisant pour considĂ©rer que lâavocat est valablement constituĂ© ? Rappelons, tout dâabord les textes rĂ©gissant lâacte de constitution devant les juridictions de lâordre judiciaire A, qui ont font un acte de procĂ©dure particulier Ă la charge des parties B. A- Lâacte de constitution. La constitution, en tant quâacte juridique autonome, nâest abordĂ©e dans le Code de procĂ©dure civile quâĂ lâoccasion des procĂ©dures avec reprĂ©sentation obligatoire tant devant le tribunal judiciaire 1 que devant la cour dâappel [2]. En effet, devant le tribunal de commerce et la Cour de cassation, le code prĂ©cise simplement que les parties sont tenues, sauf dispositions contraires, de constituer avocat [3], sans renvoyer expressĂ©ment Ă la rĂ©gularisation dâun acte de constitution. 1. Lâacte de constitution devant le tribunal judiciaire. ErigĂ© en principe, les parties sont, sauf dispositions contraires, tenues de constituer avocat devant le tribunal judiciaire » [4], le dĂ©fendeur Ă©tant tenu en outre de constituer avocat dans le dĂ©lai de quinze jours de la dĂ©livrance de lâassignation [5]. Par ailleurs, il rĂ©sulte de lâarticle 764 du Code de procĂ©dure civile que dĂšs quâil est constituĂ©, lâavocat du dĂ©fendeur informe celui du demandeur et adresse une copie de son acte de constitution au greffe ». Ainsi, le Code de procĂ©dure aborde la constitution du dĂ©fendeur comme un acte de procĂ©dure Ă part entiĂšre qui doit ĂȘtre remis au greffe et dont lâinformation est dĂ©noncĂ©e au demandeur. 2. Devant la cour dâappel. Le mĂȘme mĂ©canisme est repris devant la cour lorsque la reprĂ©sentation des parties est obligatoire, les parties Ă©tant tenues de constituer avocat [6]. Lâarticle 903 du Code de procĂ©dure civile prĂ©cise que dĂšs quâil est constituĂ©, lâavocat de lâintimĂ© en informe celui de lâappelant et remet une copie de son acte de constitution au greffe » et lâarticle 921 du CPC rappelle que lâintimĂ© est tenu de constituer avocat avant la date dâaudience lorsque la procĂ©dure devant la cour est suivie Ă jour fixe. LĂ encore, lâacte de constitution est donc clairement identifiĂ© de maniĂšre autonome. Rappelons ici que seules les modalitĂ©s de remises des actes de constitution au greffe de la cour ont Ă©voluĂ© depuis le dĂ©cret n° 2009-1524 du 09 dĂ©cembre 2009 au fil du temps. En effet, avant la fusion des avouĂ©s avec la profession dâavocat, câest lâavouĂ© de lâappelant qui, se voyant signifier un acte de constitution dâintimĂ©, remettait une copie de celui-ci au greffe en vue de son enregistrement dans le dossier de la cour et dĂ©nonçait celui-ci Ă tous les avouĂ©s prĂ©sents dans la cause en vertu du principe du contradictoire. Chacun avait donc une parfaite connaissance de lâĂ©volution procĂ©durale du litige devant la cour et de lâarrivĂ©e de nouveaux confrĂšres intervenants aux cĂŽtĂ©s des parties au litige. B- La constitution, un acte de procĂ©dure Ă la charge des parties. Dans la mesure oĂč la constitution est dĂ©finie comme un acte de procĂ©dure, il est Ă©vident que celui-ci ne peut ĂȘtre mis quâĂ la charge des parties et non du greffe. En effet, sâil appartient bien au greffe de procĂ©der Ă lâenregistrement des actes de procĂ©dure au fur et Ă mesure que ceux-ci lui parviennent, il faut se garder de penser que lâarrivĂ©e de la communication Ă©lectronique devant nos juridictions a exonĂ©rĂ© les parties des charges procĂ©durales qui leur incombent [7]. Le RPVA nâa Ă©tĂ© conçu que comme un simple moyen technique facilitant la vie des acteurs de justice magistrats-greffes-avocats dans la transmission des actes et courriers, Ă©vitant en outre de recourir aux huissiers audienciers lors de la signification des actes. Ainsi, le simple fait de sâenregistrer dans le dossier RPVA de la cour ne peut ĂȘtre suffisant au regard des rĂšgles ci-dessus rappelĂ©es rĂ©gissant lâacte de constitution. Tout praticien sait, lorsquâil est appelant, quâil reçoit un simple message Ă©lectronique lâinformant de lâintervention dâun avocat intimĂ©, sur lequel apparaĂźt, outre lâidentification de la partie pour laquelle il intervient, sa simple adresse Ă©lectronique ». Au vu de cette seule mention, il est techniquement impossible de sâassurer de lâidentitĂ© exacte de lâavocat qui manifeste ainsi son intervention dans le dossier. Outre le fait quâil nâexiste pas un annuaire national de toutes les adresses RPVA des avocats rappelons que nous sommes plus de avocats sur le territoire national selon les derniers chiffres publiĂ©s par le CNB [8], il faudrait considĂ©rer quâil appartiendrait Ă lâavocat de lâappelant de faire des recherches, parfois longues et difficiles, pour retrouver lâidentitĂ© et les coordonnĂ©es prĂ©cises de son contradicteur alors quâil paraĂźt plus normal et plus simple que ce soit lâavocat de lâintimĂ© qui dĂ©livre automatiquement ces informations Ă lâavocat de lâappelant. Or, il est capital dâĂȘtre informĂ© de lâidentitĂ© de son contradicteur et de connaĂźtre toutes ses coordonnĂ©es au regard des rĂšgles dĂ©ontologiques de confidentialitĂ© et au respect du principe du contradictoire. Cela est dâautant plus important que la constitution emporte Ă©lection de domicile [9]. Comment faire pour transmettre un chĂšque en rĂšglement de lâexĂ©cution provisoire dont est assorti un jugement si on ne connaĂźt pas lâadresse de son contradicteur ? Comment communiquer dans un dossier des piĂšces qui ne peuvent lâĂȘtre de façon dĂ©matĂ©rialisĂ©e par ex. en matiĂšre de propriĂ©tĂ© intellectuelle ? Les mentions relatives Ă lâidentitĂ© et aux coordonnĂ©es des avocats Ă lâoccasion dâun acte de constitution sont dâailleurs pleinement reprises dans le rĂšglement intĂ©rieur du Barreau de Paris, RIBP en son article qui prĂ©voit que lâavocat doit faire figurer ses nom, prĂ©nom, qualitĂ©s et adresse dans tout acte extra-judiciaire ou de procĂ©dure, accompagnĂ© le cas Ă©chĂ©ant de la raison ou de la dĂ©nomination sociale de la structure dâexercice Ă laquelle il appartient ». La constitution est ici pleinement affirmĂ©e comme un acte autonome de procĂ©dure qui doit conduire les avocats Ă ĂȘtre extrĂȘmement prudents en raison de la responsabilitĂ© qui en dĂ©coule et qui ne peut ĂȘtre mise Ă la charge du greffe. II- LâopposabilitĂ© de la constitution, source de responsabilitĂ© pour lâavocat. Le second enseignement de lâarrĂȘt rendu le 02 dĂ©cembre 2021 par la cour de cassation rĂ©side dans le fait que pour pouvoir produire un effet lâacte de constitution doit faire lâobjet dâune notification entre avocats A. A dĂ©faut, la seule responsabilitĂ© de lâavocat pourra ĂȘtre encourue B. A- La notification de lâacte de constitution entre avocats par RPVA. Par le dĂ©cret n° 2009-1524 du 9 dĂ©cembre 2009, le lĂ©gislateur a entendu commencer son Ćuvre de simplification des procĂ©dures judiciaires en instaurant la communication dĂ©matĂ©rialisĂ©e des actes de procĂ©dure et des courriers. Dâabord prĂ©vue pour les appels formĂ©s Ă compter du 1er janvier 2011, la communication Ă©lectronique via le RPVA sâest progressivement Ă©tendue tant Ă la procĂ©dure de premiĂšre instance que devant la Cour de cassation. PrĂ©vue aux articles 748-1 et suivants du CPC, la communication Ă©lectronique a rĂ©volutionnĂ© le quotidien des praticiens en procĂ©dure civile, leur Ă©vitant non seulement des frais importants de photocopies et dâhuissiers audienciers mais encore des dĂ©placements rĂ©guliers au siĂšge des juridictions pour remettre au greffe et notifier les actes de procĂ©dure et autres courriers nĂ©cessaires Ă lâinstruction des dossiers. Le second avantage de cette simplification de la communication Ă©lectronique entre le greffe et les avocats a par ailleurs rĂ©sidĂ© dans lâexactitude de la date, ce qui permet de faire face Ă lâĂ©ventuelle mauvaise foi cela arrive parfois des plaideurs qui affirment avoir rĂ©gularisĂ© un acte quand ce nâest manifestement pas le cas ou lorsquâune partie rĂ©gularise des conclusions au fond quelques minutes avant de rĂ©gulariser une exception de procĂ©dure par voie de conclusions dâincident, laquelle devra ĂȘtre dĂ©clarĂ©e irrecevable [10]. Devant la cour dâappel, lorsque la reprĂ©sentation est obligatoire, tous les actes de procĂ©dure doivent ĂȘtre remis Ă la juridiction par la voie Ă©lectronique, Ă peine dâirrecevabilitĂ© [11] et ce nâest quâen cas de cause Ă©trangĂšre Ă celui qui lâaccomplit, que les actes peuvent ĂȘtre Ă©tablis et remis ou adressĂ©s par LRAR au greffe sur support papier. Par voie de consĂ©quence, contrairement Ă lâavocat de lâappelant qui ne peut joindre une annexe Ă sa dĂ©claration dâappel quâen cas de dĂ©passement des 4 080 caractĂšres permis par le RPVA, celui de lâintimĂ© qui veut se constituer en appel, se doit de joindre Ă son message un acte de constitution en fichier PDF reprenant, outre lâensemble des mentions obligatoires relatives Ă son mandant [12], celles relatives Ă son identitĂ© et Ă ses coordonnĂ©es, en prenant garde que celui-ci soit remis au greffe et notifiĂ© Ă lâavocat de lâappelant. B- La seule responsabilitĂ© de lâavocat. Rappelons ici que les parties conduisent lâinstance sous les charges procĂ©durales qui leur incombent, lesquelles doivent ĂȘtre formĂ©es dans les formes et les dĂ©lais requis [13]. Dans lâarrĂȘt commentĂ©, la Cour de cassation rappelle quâen vertu de lâarticle 960 du CPC, la constitution de lâintimĂ© ou par toute personne qui devient partie Ă lâinstance doit ĂȘtre dĂ©noncĂ©e aux autres parties par notification entre avocats, telle que celle-ci est dĂ©finie aux articles 671 Ă 674 du CPC. Dans la mesure oĂč seul lâavocat peut ĂȘtre tenu pour responsable des actes quâil rĂ©alise, il est Ă©vident que lâacte de constitution nâa pas Ă ĂȘtre dĂ©noncĂ© par le greffe, lâarticle 960 du CPC prĂ©cisant bien que cette dĂ©nonciation doit ĂȘtre par notification entre avocats ». Ainsi, il ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© que lâenvoi dâun bulletin de procĂ©dure par le greffe aux parties qui ferait mention du nom des avocats prĂ©sents dans la cause, vaudrait notification de lâacte de constitution des intimĂ©s qui ne peut Ă©maner que des parties elles-mĂȘmes. Outre les Ă©ventuelles erreurs dâenregistrement possibles par le greffe, que nous avons dĂ©jĂ pu observer, il nâest pas rare que plusieurs noms dâavocats apparaissent pour la mĂȘme partie dans les bulletins de procĂ©dure, le greffe inscrivant parfois le nom de lâavocat constituĂ© » et le nom de lâavocat plaidant ». Compte tenu des sanctions drastiques imposĂ©es par le Code de procĂ©dure civile, il est donc recommandĂ© aux praticiens une extrĂȘme vigilance pour ĂȘtre sĂ»r de notifier ses actes au bon confrĂšre prĂ©sent dans la mĂȘme instance, lequel lui aura prĂ©alablement notifiĂ© son acte de constitution, puisquâĂ dĂ©faut il conviendra de dĂ©noncer ses conclusions aux parties non constituĂ©es par voie dâhuissier » [14]. Si cette vigilance est assez simple dans un rapport Ă deux parties au litige, la difficultĂ© sâaccroit en cas de pluralitĂ© de parties ou en cas de pluralitĂ© de dĂ©clarations dâappel jointes ou non lorsque les intimĂ©s se constituent sur certains appels seulement et non sur les autres. En effet, il nâest pas rare quâen se constituant, les intimĂ©s se contentent de dĂ©noncer leur constitution au seul avocat de lâappelant puisque seul ce dernier apparaĂźt automatiquement dans le RPVA au moment de lâenregistrement son intervention Ă lâexclusion des autres avocats dĂ©jĂ prĂ©sents dans la cause et omettent de notifier leur acte de constitution aux autres confrĂšres. Il est donc important, une fois enregistrĂ©s par le greffe et connaissance prise du dossier RPVA, que les avocats qui se constituent dĂ©noncent leur acte de constitution Ă lâensemble des avocats prĂ©sents dans le dossier. A cet Ă©gard, il nâest pas vain de rappeler que contrairement Ă une idĂ©e reçue, aucun texte du Code de procĂ©dure civile nâindique que les conclusions valent constitution. En lâespĂšce, la solution retenue par Cour de cassation ne peut ĂȘtre quâapprouvĂ©e dans la mesure oĂč la Cour de cassation ne fait quâappliquer une rĂšgle simple en apparence, mais complexe dans la pratique. La sĂ©curitĂ© juridique des dĂ©bats est Ă ce prix ! Arnaud Guyonnet, avocat spĂ©cialiste en procĂ©dure dâappel Barreau de Paris. Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă 5 Ă cet article Lâavez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Civ. 2Ăš, 5 sept. 2019, ; Civ. 2Ăš, 27 fĂ©v. 2020, n° ; Civ. 2Ăš, 4 juin 2020, n° [2] Selon nous le dĂ©cret n° 2022-245 du 25 fĂ©vrier 2022 nâa en rien permis de recourir Ă lâannexe en dehors de lâimpossibilitĂ© technique issue du dĂ©passement 4080 caractĂšres permis par le RPVA, la locution le cas Ă©chĂ©ant » renvoyant expressĂ©ment Ă un Ă©tat de nĂ©cessitĂ©. [3] 853 du CPC pour le tribunal de commerce ; 973 pour la Cour de cassation. [4] Article 760 du CPC. [5] Article 763. [6] Article 899 du CPC. [7] Article 2 du CPC. [9] 760 du CPC devant le Tribunal - 899 alinĂ©a 2 devant la cour. [10] Article 74 du CPC. [11] Article 930-1 du CPC. [12] Article 960. [13] Article 2 du CPC. [14] 911 du CPC.conformeaux exigences de lâarticle 901, 4°, du code de procĂ©dure civile et qui nâa Ă©tĂ© ni annulĂ©e ni rĂ©gularisĂ©e. Par cet arrĂȘt, la deuxiĂšme chambre civile de la Cour de cassation dĂ©termine, pour la premiĂšre fois, les conditions de la dĂ©volution de lâappel, telle
La boutique ne fonctionnera pas correctement dans le cas oĂč les cookies sont dĂ©sactivĂ©s. Basculer la navigation 06/2022 - 122e Ă©dition Auteurs Xavier Henry; Pascal Ancel; Nicolas Damas; Estelle Naudin; Alice Tisserand-Martin; Guy Venandet; Pascale Guiomard Livraison possible sous 4h Adoption, filiation, mariage, nom de famille, protection des enfants, successions, sĂ»retĂ©s⊠300 articles modifiĂ©s Plus de 30 000 dĂ©cisions citĂ©es Les + de lâĂ©dition 2023 du Code civil - Ădition 2023 enrichie de plusieurs centaines de nouveaux arrĂȘts- Appendice COVID-19 - Plus de 30 000 dĂ©cisions citĂ©es - Une jurisprudence profondĂ©ment remaniĂ©e, notamment pour intĂ©grer la rĂ©forme des sĂ»retĂ©s- Bonus mise Ă jour mensuelle par lettre dâ code est complĂ©tĂ© dâannotations de jurisprudence indispensables Ă lâapplication des textes, constamment enrichies, avec plus de 30 000 dĂ©cisions citĂ©es. Et toujours, pour la RDO table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systĂ©matiques entre les anciens et nouveaux articles, et Code civil 2023 est Ă jour de - La loi du 21 fĂ©vrier 2022 rĂ©formant l'adoption- La loi du 7 fĂ©vrier 2022 relative Ă la protection des enfants- Lâordonnance du 15 septembre et le dĂ©cret du 29 dĂ©cembre 2021 portant rĂ©forme du droit des sĂ»retĂ©s- Le dĂ©cret du 29 dĂ©cembre 2021 relatif au registre des sĂ»retĂ©s mobiliĂšres et autres opĂ©rations connexes- La loi du 6 dĂ©cembre 2021 visant Ă nommer les enfants nĂ©s sans vie- Lâordonnance ndu 29 septembre 2021 relative Ă la garantie lĂ©gale de conformitĂ© pour les biens, les contenus numĂ©riques et les services numĂ©riques- La loi du 24 aoĂ»t 2021 confortant le respect des principes de la RĂ©publique- La loi du 2 aoĂ»t 2021 relative Ă la bioĂ©thiqueCe code est autorisĂ© par la Commission nationale de lâexamen du CRFPA. Fiche technique EAN9782247214143 Poids1316 Public cibleAvocats, notaires, juridictions, Ă©tudiants, juristes Date de parution30 juin 2022 Marque de l'ouvrageDALLOZ FaçonnageRELIE Nom de la collectionCodes Dalloz Universitaires et Professionnels ThĂ©matiquesBioĂ©thique, Droit civil Largeur128 Hauteur193 Nombre de pages3328 Code civil 2023 annotĂ©. Ădition limitĂ©eVersion papierCodede procĂ©dure civile : Article 67. Les cookies nous permettent de personnaliser les annonces. Nous partageons des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de publicitĂ©, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectĂ©es lors de votre utilisation de leurs services.
I. QU'EST CE QU'UNE DEMANDE? La "prĂ©tention" constitue l'objet des demandes auxquelles les parties engagĂ©es dans une procĂ©dure judiciaire, sollicitent qu'il leur soit fait droit. Elles sont fixĂ©es par l'acte introductif du demandeur et par les conclusions qu'elles Ă©changent au cours de la procĂ©dure. Les prĂ©tentions de l'une comme de l'autre des parties forment le cadre du litige. Le juge est tenu de rĂ©pondre Ă chacune d'elles par une disposition de son jugement. Il ne peut, ni statuer sur ce qui ne lui a pas Ă©tĂ© demandĂ© extra petita, ni accorder plus qu'il lui a Ă©tĂ© demandĂ© ultra petita, ni omettre de statuer sur un chef de demande infra petita II. IRRECEVABILITE DES DEMANDES NOUVELLES En cause d'appel, les demandes nouvelles sont irrecevables. L'objet du litige a Ă©tĂ© fixĂ© par l'acte introductif d'instance. Il n'est donc plus possible de le modifier par de nouvelles demandes. Il conviendra alors d'introduire une nouvelle instance pour faire valoir ces demandes nouvelles. III. LES EXCEPTIONS OU LES DEMANDES NOUVELLES RECEVABLES A. CONDITIONS DE RECEVABILIE DES DEMANDES NOUVELLES ACCEPTEES EN APPEL Il est fait cependant exception Ă cette rĂšgle, si la prĂ©tention nouvelle 1. ne consiste qu'Ă opposer la compensation, 2. consiste Ă faire juger les questions nĂ©es de la survenance d'un tiers 3. consiste Ă faire juger les questions nĂ©es de la rĂ©vĂ©lation d'un fait non connu en premiĂšre instance. 4. tend aux mĂȘmes fins que celle prĂ©sentĂ©e en premiĂšre instance. On parle alors de demandes additionnelles. Plus prĂ©cisĂ©ment, dans un arrĂȘt en date du 10 juillet 2013 Cass. 1Ăšre civ. 10 juillet 2013, n°12-16698., la premiĂšre chambre civile de la Cour de Cassation est venue prĂ©ciser que les juges du fond doivent rechercher si une demande, de prime abord nouvelle, nâest pas - lâaccessoire, - le complĂ©ment - ou la consĂ©quence de la demande initiale, de sorte quâelle serait constitutive dâune demande additionnelle recevable, conformĂ©ment aux dispositions de lâarticle 566 du Code de procĂ©dure civile. En effet, il existe un lien suffisant et Ă©troit entre la demande initiale et la demande nouvelle dans ces cas de sorte que le litige est identique et que les deux demandes sont formulent les mĂȘmes prĂ©tentions, entre les mĂȘmes parties et visent le mĂȘme intĂ©rĂȘt. On entrevoit ainsi le rapprochement de cette notion avec celles de litispendance et de connexitĂ© qui ont Ă©galement pour but de rassembler les instances lorsque des demandes similaires ont Ă©tĂ© introduites sĂ©parĂ©ment. B. EXEMPLES 1. demande tendant Ă l'actualisation d'une demande en paiement d'une pension alimentaire qui a dĂ©jĂ Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e aux premiers juges. 2. Demande tendant Ă requĂ©rir l'ouverture des opĂ©rations de compte, liquidation et partage pour complĂ©ter la demande initiale d'attribution prĂ©fĂ©rentielle. 3. demande tendant Ă complĂ©ter une demande de paiement de travaux de remises aux normes issue de secours, espace des sorties, Ă©lectricitĂ©, chaudiĂšre... de locaux louĂ©s au titre un d'un bail commercial en ajoutant une demande de paiement de travaux de toiture.
CODEDE PROCĂDURE CIVILE (PromulguĂ© le 5 septembre 1896 et dĂ©clarĂ© exĂ©cutoire Ă dater du 15 octobre 1896) Partie - PARTIE I PROCĂDURE DEVANT LES TRIBUNAUX . Livre - IV DE L'EXĂCUTION FORCĂE DES JUGEMENTS ET ACTES. Titre - VIII DE LA SAISIE IMMOBILIĂRE. Article 590 .- La partie saisie ne pourra, Ă compter du jour de la transcription de la saisie, Lâarticle 2241 du Code civil, issu de la rĂ©forme de la prescription en matiĂšre civile, pose un principe simple et a vocation gĂ©nĂ©rale, celui de lâeffet interruptif de la demande en justice. Encore faut-il toutefois pouvoir en dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment les contours non seulement au regard de la formulation gĂ©nĂ©rique employĂ©e par le lĂ©gislateur de 2008 mais aussi des rĂ©cents tempĂ©raments qui y ont Ă©tĂ© apportĂ©s. Depuis la loi n° 2008-561 du 17 juin 20081, la demande en justice interrompt les dĂ©lais de prescription et de forclusion, au mĂȘme titre que lâexĂ©cution forcĂ©e. En substituant ainsi une formulation gĂ©nĂ©rique Ă celle de citation en justice », telle quâemployĂ©e depuis la loi du 25 mars 1804, le lĂ©gislateur a entendu couvrir aussi bien la citation que lâassignation, partant du constat que le Code civil employait indiffĂ©remment les deux termes2. Si lâon peut aisĂ©ment admettre lâopportunitĂ© dâavoir substituĂ© la rĂ©fĂ©rence aux actes dâexĂ©cution forcĂ©e » aux notions de commandement et de saisie au regard de lâarticle 2 de la loi n° 91-650 du 9 juillet 19913, prĂ©cisant que seul le crĂ©ancier muni dâun titre exĂ©cutoire constatant une crĂ©ance liquide et exigible peut en poursuivre lâexĂ©cution forcĂ©e sur les biens de son dĂ©biteur dans les conditions propres Ă chaque mesure dâexĂ©cution », il en va diffĂ©remment de la demande en justice. Faute de prĂ©cision, le caractĂšre gĂ©nĂ©ral de lâexpression est en effet propice Ă de nombreuses ambiguĂŻtĂ©s et zones dâombre. Affranchie de toute signification prĂ©alable Ă celui quâon veut empĂȘcher de prescrire, lâon peut ĂȘtre tentĂ© dâen dĂ©duire que la requĂȘte et la dĂ©claration, telles que dĂ©finies par lâarticle 58 du Code de procĂ©dure civile, emportent Ă©galement interruption des dĂ©lais de prescription et de forclusion, nonobstant leur caractĂšre non contradictoire4. Il est vrai que la notion de demande en justice est en tout Ă©tat de cause suffisamment large pour pouvoir accueillir cette solution, pour le moins contraire Ă la jurisprudence antĂ©rieure Ă la rĂ©forme5. En outre, se pose encore la question de savoir si la demande en justice suppose la saisine effective du juge et partant, celle de la dĂ©termination du sort de lâeffet interruptif de lâacte introductif en cas de placement tardif ou de caducitĂ©. Sur ce dernier point, le doute est permis Ă la lecture du deuxiĂšme alinĂ©a de lâarticle 2241 du Code civil qui maintient lâinterruption des dĂ©lais Ă lâĂ©gard dâune demande portĂ©e devant une juridiction incompĂ©tente ou lorsque lâacte est annulĂ© par lâeffet dâun vice de procĂ©dure. Lâensemble de ces interrogations, rĂ©sultant de lâabsence de dĂ©finition prĂ©cise non seulement de la demande en justice mais Ă©galement des contours de son effet interruptif, rend dĂ©licate la mise en Ćuvre du texte et ce, Ă plus forte raison encore au regard de la gĂ©nĂ©ralisation des modalitĂ©s de rĂ©solution amiable des diffĂ©rends et de la rĂ©cente introduction, en droit français, de lâaction de groupe. Dâinspiration jurisprudentielle et empreinte de volontĂ© simplificatrice, la loi de 2008 semble donc nâavoir posĂ© quâun principe dâapparence simple I, loin dâĂȘtre aussi gĂ©nĂ©ral quâil nây paraĂźt au vu des rĂ©cents tempĂ©raments qui y ont Ă©tĂ© apportĂ©s II. I â Un principe dâapparence simple Lâeffet interruptif de la demande en justice nâest pas une nouveautĂ© issue de la rĂ©forme de 2008, telle quâen atteste la rĂ©daction de lâancien article 2244 du Code civil. Si le dispositif actuel semble avoir Ă©tĂ© allĂ©gĂ© de toutes prĂ©cisions jugĂ©es redondantes, sa formulation dâapparence simple soulĂšve toutefois un certain nombre de difficultĂ©s, tant au regard du caractĂšre gĂ©nĂ©ral de la notion de demande en justice A que de la gĂ©nĂ©ralisation de lâobligation de faire prĂ©cĂ©der la demande de diligences amiables B. A â Les consĂ©quences du caractĂšre gĂ©nĂ©ral de la notion de demande en justice Lors de lâexamen de la proposition de loi portant rĂ©forme de la prescription en matiĂšre civile, la commission des lois du SĂ©nat a prĂ©fĂ©rĂ© lâexpression de demande en justice Ă celle de citation. Il est vrai que le terme de citation, visant de maniĂšre gĂ©nĂ©rique lâacte de procĂ©dure par lequel lâon somme son adversaire ou un tĂ©moin de comparaĂźtre, nâest que trĂšs peu utilisĂ©, Ă la diffĂ©rence de lâacte dâassignation qui, en tant que mode de citation, est expressĂ©ment dĂ©fini Ă lâarticle 55 du Code de procĂ©dure civile. En lâabsence de prĂ©cision, lâeffet interruptif semble donc pouvoir sâĂ©tendre Ă toutes sortes de demandes, aussi diverses soient-elles au regard de leur forme. Nonobstant le principe selon lequel lâinterruption de la prescription ne peut sâĂ©tendre dâune action Ă une autre, la Cour de cassation a ainsi pu admettre lâeffet interruptif de lâexception dâincompĂ©tence dĂšs lors que les deux actions tendent Ă un seul et mĂȘme but, de sorte que la deuxiĂšme entre dans le giron de la premiĂšre6. Le sens gĂ©nĂ©rique de lâexpression ne semble pas non plus ĂȘtre de nature Ă remettre en cause les solutions rendues au visa de lâancien article 2244. Lâeffet interruptif peut donc sâentendre tant des demandes initiales que des demandes incidentes7, des demandes au fond que des demandes en rĂ©fĂ©rĂ©8, ou encore du simple dĂ©pĂŽt dâĂ©critures au greffe9, y compris dans le cadre dâune procĂ©dure orale, dĂšs lors que la partie ou son reprĂ©sentant a comparu et les a reprises oralement10. Si la notion gĂ©nĂ©rale de demande en justice a eu le mĂ©rite de tenir compte de la diversification des modes dâintroduction de lâinstance, lâeffet interruptif qui y est en principe attachĂ© est cependant loin dâĂȘtre absolu. En tĂ©moigne lâarrĂȘt de la Cour de cassation du 11 septembre 2014 qui, sur le fondement de lâarticle 2241, nâa pas jugĂ© interruptive de prescription une demande de vĂ©rification des dĂ©pens11. En revanche, Ă la lecture combinĂ©e des dispositions de lâarticle 2241 et 54 du Code de procĂ©dure civile, la requĂȘte, tout comme la dĂ©claration au greffe, semblent devoir ĂȘtre entendues comme des modes introductifs dâinstance Ă part entiĂšre susceptibles dâinterrompre les dĂ©lais pour agir12. Bien que la Cour de cassation, dans un arrĂȘt inĂ©dit rendu en premiĂšre chambre civile le 19 mars 2015, ait admis quâune requĂȘte aux fins de saisie des rĂ©munĂ©rations, en ce quâelle Ă©quivaut Ă une citation en justice, puisse interrompre la prescription, il semble cependant difficile dâen dĂ©duire une rĂšgle gĂ©nĂ©rale13. En effet, si certains textes prĂ©voient expressĂ©ment que la requĂȘte interrompt la prescription, câest bien que le principe y est contraire. Comment admettre la solution inverse puisque non seulement la partie adverse, par essence mĂȘme, ignore lâexistence de la requĂȘte, mais encore le requĂ©rant nâa pas de dĂ©lais pour mettre en application la mesure autorisĂ©e sur requĂȘte. Reste encore en suspens la question de savoir si la notion de demande en justice implique la saisine effective du juge, notamment dans les cas dâassignation. La jurisprudence considĂ©rait traditionnellement que lâeffet interruptif devait sâopĂ©rer Ă compter de la date de dĂ©livrance de lâassignation, bien que sa mise au rĂŽle soit gĂ©nĂ©ralement postĂ©rieure14. Pour certains, le maintien de cette solution serait prĂ©fĂ©rable, estimant que lâinclusion du placement se concilie difficilement avec la portĂ©e gĂ©nĂ©rale du principe selon lequel la demande initiale est formĂ©e par assignation »15 et forcerait Ă reconnaĂźtre quâelle puisse Ă©maner tant du demandeur que du dĂ©fendeur16. Or, si ce nâest faire dĂ©pendre le moment de lâinterruption des dĂ©lais pour agir Ă des contraintes que le demandeur ne peut maĂźtriser, notamment les horaires dâouverture et le fonctionnement des greffes, il semble que toute idĂ©e de placement de lâassignation ne soit pas totalement exclue. En tant quâacte juridique unilatĂ©ral de manifestation de volontĂ© permettant au juge de connaĂźtre la prĂ©tention du demandeur, la notion de demande en justice sous-entend en effet la saisine du juge. En ce sens, toutes les formes dâintroduction de lâinstance confondent saisine et demande, Ă la seule exception de lâassignation. Peuvent Ă©galement plaider en faveur de cette interprĂ©tation, les dispositions de lâarticle 53 du Code de procĂ©dure civile prĂ©cisant que la demande initiale est celle par laquelle un plaideur prend lâinitiative dâun procĂšs en soumettant au juge ses prĂ©tentions ». La Cour de cassation a dâailleurs estimĂ©, pour relever la caducitĂ©, que lâassignation ne pouvait ĂȘtre assimilĂ©e Ă une demande en justice interruptive de prescription au motif quâelle nâavait pas fait lâobjet dâun placement devant le tribunal »17. Fruit du hasard de la plume ou vĂ©ritable volontĂ© de ne viser que lâacte de saisine, la notion gĂ©nĂ©rique de demande en justice nâest peut-ĂȘtre pas tant la seule source dâambiguĂŻtĂ©s Ă en juger par lâambivalence des formulations employĂ©es par le Code de procĂ©dure civile. Toutefois, au regard de lâobligation, qui tend Ă se gĂ©nĂ©raliser, de faire prĂ©cĂ©der la demande de diligences amiables, les doutes semblent se dissiper. B â Les consĂ©quences de lâobligation de faire prĂ©cĂ©der la demande en justice de diligences amiables Depuis le dĂ©cret n° 2015-282 du 11 mars 2015, la saisine du juge doit ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©e dâune tentative prĂ©alable en vue de rĂ©soudre le diffĂ©rend Ă lâamiable, sauf motif lĂ©gitime tenant Ă lâurgence et Ă la matiĂšre considĂ©rĂ©e18. Les diligences ainsi entreprises doivent ĂȘtre prĂ©cisĂ©es dans lâacte introductif dâinstance. De toute Ă©vidence, la nouvelle exigence ne se heurte pas aux mĂȘmes difficultĂ©s au regard des demandes formĂ©es au moyen dâune assignation. Le tribunal Ă©tant saisi par la remise au greffe dâune copie de lâassignation19, lâon peut en toute logique en dĂ©duire que les tentatives dâapproches doivent avoir Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es avant sa dĂ©livrance20. Cela rejoint la position de la Cour de cassation prĂ©cisant, dans un avis du 4 mai 2010, que la date dâintroduction de lâinstance doit sâentendre de la date de cette assignation, Ă condition quâelle soit remise au secrĂ©tariat-greffe »21. Une assignation non placĂ©e ne peut donc interrompre les dĂ©lais22. En tout Ă©tat de cause, lâĂ©conomie du texte quant aux consĂ©quences du non-respect de lâobligation dâentreprendre des approches collaboratives ne semble pas devoir perturber outre mesure le principe de lâeffet interruptif de la demande en justice. Câest ainsi que le tribunal de grande instance a rĂ©cemment considĂ©rĂ©, Ă lâoccasion dâune affaire opposant le pĂšre et la mĂšre au regard de la contribution Ă lâentretien et Ă lâĂ©ducation des enfants, que lâabsence de recherche prĂ©alable dâune rĂ©solution amiable ne pouvait ĂȘtre sanctionnĂ©e par la nullitĂ©, faute de sanction prĂ©vue par le lĂ©gislateur23. Si lâabsence de sanction peut paraĂźtre bien aisĂ©e dâun point de vue procĂ©dural, la solution inverse nâaurait guĂšre Ă©tĂ© plus comminatoire. En effet, lâarticle 2241 du Code civil, en son deuxiĂšme alinĂ©a, laisse subsister lâeffet interruptif de la demande, mĂȘme lorsque lâacte de saisine de la juridiction est annulĂ© pour vice de procĂ©dure puisque la jurisprudence considĂšre que cette notion vise aussi bien lâirrĂ©gularitĂ© de fond que de forme24. DĂšs lors, quand bien mĂȘme serait-elle entachĂ©e de nullitĂ©, la demande devrait en toute occurrence conserver son effet interruptif, sauf peut-ĂȘtre en cas de mauvaise foi du demandeur25. Ă lâinverse, le dĂ©faut de placement dans les dĂ©lais Ă raison dâartifices mis en Ćuvre par le dĂ©fendeur, se prĂȘtant au jeu des nĂ©gociations dans le seul dessein de gagner du temps et de faire Ă©chec Ă toute action en justice, pourrait ĂȘtre lourde de consĂ©quences. En effet, bien que le lĂ©gislateur nâait pas consacrĂ© la jurisprudence de lâassemblĂ©e plĂ©niĂšre de la Cour de cassation considĂ©rant que lâassignation dont la caducitĂ© est constatĂ©e ne pouvait interrompre le cours de la prescription26, il semble que la solution demeure toutefois acquise au vu de la rĂ©cente dĂ©cision de la cour dâappel de Paris du 7 avril 201627. En outre, suite Ă lâadoption de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siĂšcle, les juges pourraient bien se montrer plus exigeants dans la dĂ©monstration des dĂ©marches entreprises en ce quâelle permet dĂ©sormais dâĂ©chapper Ă lâirrecevabilitĂ© dâune dĂ©claration au greffe du tribunal dâinstance qui ne serait pas prĂ©cĂ©dĂ©e dâune tentative de conciliation28. Le nouveau dispositif Ă©tant limitĂ© aux seuls litiges dont le montant nâexcĂšde pas 4 000 âŹ, lâon peut dâores et dĂ©jĂ prĂ©dire que la faveur sera donnĂ©e aux dĂ©marches amiables prĂ©alables, notamment lorsque les dĂ©lais pour agir sont courts et sanctionnĂ©s par la forclusion. Tout au plus, le demandeur sâexposera Ă la volontĂ© du juge de mettre en Ćuvre un mode judiciaire de rĂ©solution du litige29. Faute de contrainte lĂ©gislative, lâon pourrait imaginer des reports dâaudience systĂ©matiques afin dâastreindre le demandeur Ă la recherche de solutions alternatives au rĂšglement de son litige, comme câest dĂ©jĂ parfois le cas lorsque la mĂ©diation est obligatoire. Ă Ăvry, il est de pratique courante de rappeler, dans le cadre des convocations devant le juge aux affaires familiales, la nĂ©cessitĂ© de justifier sâĂȘtre rendu Ă un entretien dâinformation au risque que lâaffaire ne soit renvoyĂ©e Ă une audience ultĂ©rieure, le temps dâengager les dĂ©marches nĂ©cessaires Ă la tenue dâun entretien prĂ©alable sur la mĂ©diation en application de lâarticle 127 du Code de procĂ©dure civile »30. Si le principe de lâeffet interruptif de la demande en justice semble pouvoir ĂȘtre prĂ©servĂ© au regard de cette nouvelle exigence, sa portĂ©e nâen reste pas moins tempĂ©rĂ©e par un certain nombre de dispositions. II â Un principe Ă tempĂ©rer Bien le principe de lâeffet interruptif de la demande en justice ait une vocation gĂ©nĂ©rale, un certain nombre dâamĂ©nagements y ont progressivement Ă©tĂ© apportĂ©s au profit de la suspension des dĂ©lais. Il en va ainsi notamment lorsque les justiciables optent pour un mode de rĂ©solution extrajudiciaire de leur conflit A ou lorsquâils dĂ©cident de se joindre Ă une action de groupe B. A â Un principe progressivement amĂ©nagĂ© en faveur des modes alternatifs de rĂšglement des litiges Depuis quelques annĂ©es, la prioritĂ© est donnĂ©e Ă la rĂ©solution amiable des litiges. En permettant aux parties de sâĂ©carter des lourdeurs du droit procĂ©dural, la philosophie de la justice prend une autre dimension, davantage tournĂ©e vers un ordre juridique nĂ©gociĂ©. La faveur contemporaine pour les modes alternatifs de rĂšglement des diffĂ©rends est ainsi mise en Ćuvre tant de maniĂšre conventionnelle31 que judiciaire32. Distinctes des principes de procĂ©dure classiques, les rĂšgles relatives Ă la prescription ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es afin que les parties ne soient pas dissuadĂ©es de recourir Ă un mode extrajudiciaire de rĂ©solution, de peur de se heurter, en cas dâĂ©chec, Ă une fin de non-recevoir. Lâarticle 2238 du Code civil fait ainsi une place Ă part, au cĂŽtĂ© de lâeffet interruptif de la demande en justice, Ă la suspension des dĂ©lais de prescription lorsque les parties conviennent de recourir Ă la mĂ©diation ou Ă la conciliation, ainsi quâĂ une convention de procĂ©dure participative. Lâissue de la procĂ©dure nĂ©gociĂ©e est elle-mĂȘme sĂ©curisĂ©e, que ce soit en cas dâĂ©chec ou de succĂšs, puisque les parties sont assurĂ©es, par dĂ©rogation Ă lâarticle 2230 du Code civil, que le dĂ©lai de prescription qui recommencera Ă courir ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă six mois. Une question se pose nĂ©anmoins Ă la lecture de la disposition en ce quâelle ne mentionne littĂ©ralement que la suspension. Faut-il en conclure que les dĂ©lais de forclusion sont exclus de la garantie suspensive ? Bien que lâarticle 2220 du Code civil exclut expressĂ©ment les dĂ©lais de forclusion des rĂšgles applicables Ă la prescription extinctive, il faut espĂ©rer que la jurisprudence en retienne une application identique. Cependant, en lâĂ©tat actuel, rien nâest moins sĂ»r. En tĂ©moigne la dĂ©cision de la cour dâappel de Bourges du 6 avril 2015, estimant, pour rejeter le moyen tirĂ© de lâapplication de lâarticle 2238, que le dĂ©lai de garantie dĂ©cennale nâĂ©tait pas un dĂ©lai de prescription mais un dĂ©lai dâĂ©preuve, de sorte quâil ne pouvait ĂȘtre rĂ©gi par ce texte qui ne sâapplique quâaux dĂ©lais de prescription »33. En revanche, la Cour de cassation, dans un arrĂȘt rendu le 20 septembre 2011, a approuvĂ© les juges du fond ayant fait application de la procĂ©dure contractuelle de conciliation au dĂ©lai prĂ©fix dâun an prĂ©vu par lâarticle 46 de la loi du 10 juillet 196534. Face Ă de telles incertitudes, la prudence peut naturellement conduire Ă prĂ©fĂ©rer la garantie dâun effet interruptif dâune demande en justice, quand bien mĂȘme serait-elle assortie de lâobligation minimale de la faire prĂ©cĂ©der de diligences amiables. Lâinverse serait tout le moins surprenant pour les contentieux relevant de la compĂ©tence du tribunal dâinstance et du tribunal de proximitĂ©. En effet, conformĂ©ment Ă lâarticle 830 et suivants du Code de procĂ©dure civile, le demandeur peut saisir le juge, verbalement ou par lettre simple, aux seules fins de provoquer une tentative de conciliation, ce qui a pour effet dâinterrompre tant les dĂ©lais de prescription que de forclusion, conformĂ©ment Ă lâalinĂ©a premier de lâarticle 2241 du Code civil. Depuis le dĂ©cret n° 2015-282 du 11 mars 2015, il est toutefois prĂ©cisĂ© que le demandeur ne peut sâopposer Ă ce que le juge dĂ©lĂšgue ses pouvoirs Ă un conciliateur de justice. Il nâest dâailleurs pas exclu que ce mode de saisine ait vocation Ă se gĂ©nĂ©raliser au vu de lâarticle 4 de la loi de modernisation de la justice du XXIe siĂšcle, qui prĂ©voit dĂ©sormais que, sous peine dâirrecevabilitĂ© », la saisine du tribunal dâinstance par dĂ©claration au greffe doit ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©e dâune tentative de conciliation35. Lâarticle 2243 du Code civil ne distinguant pas selon que la demande est dĂ©finitivement rejetĂ©e par un moyen de fond ou par une fin de non-recevoir36, le risque dâirrecevabilitĂ© de lâassignation Ă toutes fins prĂ©sente un risque bien trop Ă©levĂ© pour que lâon se range du cĂŽtĂ© de la raison, surtout pour les litiges dont le montant nâexcĂšde pas 4 000 âŹ. Si lâintention du lĂ©gislateur Ă©tait de dĂ©sengorger les tribunaux et dâanticiper la suppression des juridictions de proximitĂ©, telle quâannoncĂ©e au 1er janvier 2017, le dispositif semble ĂȘtre, en toute occurrence, inopĂ©rant faute de modification de lâarticle 843 du Code civil nâinstituant, pour lâheure, la dĂ©claration au greffe quâĂ titre facultatif. DĂšs lors, si le principe de lâeffet interruptif de la demande en justice peut ĂȘtre prĂ©servĂ© au regard des modes alternatifs de rĂšglement des litiges, nonobstant les amĂ©nagements qui y sont apportĂ©s, il en va tout autrement au regard du mĂ©canisme de lâaction de groupe. B â Un principe Ă©cartĂ© dans le cadre de lâaction de groupe ? Introduite en droit de la consommation par la loi du n° 2014-344 du 17 mars 2014 et le dĂ©cret n° 2014-1081 du 24 septembre 2014, lâaction de groupe est dĂ©sormais gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă la matiĂšre civile et administrative par la loi de modernisation de la justice du XXIe siĂšcle37. Lâobjectif premier de ce dispositif consiste en la mise en place des rĂšgles communes susceptibles dâĂȘtre dĂ©clinĂ©es par chacun des ministĂšres concernĂ©s dans leurs secteurs spĂ©cifiques38. Le lĂ©gislateur va encore plus loin en Ă©largissant son champ dâapplication, lequel vise dĂ©sormais la rĂ©paration des prĂ©judices tant matĂ©riels que moraux. Bien que reposant sur une procĂ©dure excessivement formalisĂ©e, le fonctionnement de lâaction de groupe paraĂźt simple. Au sens des articles 62 et 63 de la loi, lâaction de groupe est introduite par une association dont lâobjet social recouvre la dĂ©fense dâun intĂ©rĂȘt collectif en vue de reprĂ©senter une classe de personnes qui, placĂ©es dans une situation similaire, ont subi un dommage causĂ© par une mĂȘme personne et ayant pour cause commune un manquement de mĂȘme nature Ă ses obligations lĂ©gales ou contractuelles. Elle prĂ©sente ainsi des avantages certains du point de vue de lâadministration de la preuve, notamment au regard des expertises et moyens dâinvestigations judiciaires mis en Ćuvre au bĂ©nĂ©fice du groupe. Cependant, cette relative simplicitĂ© peut sâavĂ©rer bien trompeuse. Sur un plan procĂ©dural en effet, lâarticulation entre la procĂ©dure de droit commun et les dispositions spĂ©ciales se rĂ©vĂšle bien dĂ©licate. Lâarticle 79 de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 prĂ©cise ainsi que lâadhĂ©sion au groupe ne fait pas perdre le droit dâagir selon les voies de droit commun pour obtenir la rĂ©paration des prĂ©judices nâentrant pas dans le champ dĂ©fini par le jugement de responsabilitĂ© ». Un premier amĂ©nagement est apportĂ© au principe de lâeffet interruptif de la demande en justice en ce quâil est prĂ©cisĂ©, quelques articles plus loin, que la prescription est seulement suspendue au regard de ces actions individuelles39. En revanche, le texte ne dit mot quant Ă la demande principale introduite par lâassociation. Doit-on en dĂ©duire que lâaction de groupe interrompt la prescription Ă son Ă©gard, en application de lâarticle 2241 du Code civil ? Pour lâaffirmative, lâon peut se rĂ©fĂ©rer Ă la circulaire du 26 septembre 2014 de prĂ©sentation de la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 qui, partant du constat quâaucune rĂšgle particuliĂšre relative Ă la prescription de lâaction de groupe nâa Ă©tĂ© Ă©tablie, cette derniĂšre est, par voie de consĂ©quence soumise aux rĂšgles de prescription de droit commun »40. RĂ©daction malencontreuse ou volontĂ© de ne pas surcharger de maniĂšre surabondante le dispositif, il semble cependant, au vu de la rigueur employĂ©e afin dâencadrer le dispositif, quâune rĂ©ponse affirmative soit contraire Ă lâesprit du lĂ©gislateur. Le renvoi au droit commun de la procĂ©dure civile soulĂšve encore une autre interrogation, celle de la possibilitĂ© de se greffer Ă lâaction de groupe, non pas en vue dây adhĂ©rer, mais afin dây Ă©lever ses propres prĂ©tentions41. Ă la lecture du dispositif, aucun obstacle textuel ne semble sây heurter, dĂšs lors que lâintervention principale procĂšde de la demande initiale et tend aux mĂȘmes fins, le texte nâexcluant que la seule action de groupe qui serait fondĂ©e sur le mĂȘme fait gĂ©nĂ©rateur, le mĂȘme manquement et la rĂ©paration des mĂȘmes prĂ©judices »42. Au regard de lâarticle 2241 du Code civil, lâintervention aurait ainsi un effet interruptif du dĂ©lai de prescription, Ă la diffĂ©rence des actions individuelles qui seraient engagĂ©es par les membres du groupe. En outre, il nous faut dĂ©plorer, une fois encore, lâabsence de toute rĂ©fĂ©rence au dĂ©lai de forclusion, ce qui ne fait que conforter la nĂ©cessitĂ© dâune jurisprudence claire en la matiĂšre. Conclusion PrĂ©sentĂ© comme un principe gĂ©nĂ©ral de procĂ©dure civile, lâeffet interruptif de la demande en justice souffre encore aujourdâhui de nombreuses ambivalences et incertitudes. Si des adaptations sont indubitablement nĂ©cessaires, ce nâest pas tant les dispositions de lâarticle 2241 du Code civil quâil convient de parfaire mais davantage celles qui nĂ©cessitent dây ĂȘtre articulĂ©es, notamment par voie rĂ©glementaire. Ă dĂ©faut, il ne reste quâĂ espĂ©rer que la jurisprudence puisse dĂ©gager une interprĂ©tation homogĂšne Ă lâĂ©gard de toutes ces dispositions, y compris celles de la loi de modernisation de la justice du XXIe siĂšcle qui ne feront pas lâobjet de codification.Dans les relations avec les Ătats membres qui nâont pas transposĂ© la dĂ©cision-cadre 2008/947/JAI du Conseil, du 27 novembre 2008, concernant lâapplication du principe de reconnaissance mutuelle aux jugements et aux dĂ©cisions de probation aux fins de la surveillance des mesures de probation et des peines de substitution, les dispositions du code de procĂ©dure
DetrĂšs nombreux exemples de phrases traduites contenant "article 70 du Code de procĂ©dure civile" â Dictionnaire anglais-français et moteur de recherche de traductions anglaises.La procĂ©dure dâinjonction de payer est un mĂ©canisme juridique de recouvrement de crĂ©ance rapide et efficace. 1. DĂ©finition de lâordonnance dâinjonction de payer. Lâordonnance dâinjonction de payer est une dĂ©cision de justice qui ordonne Ă un dĂ©biteur de rĂ©gler sa dette envers son crĂ©ancier. Cette dĂ©cision est rendue de façon non-contradictoire, ce qui signifie quâil nây aura ni audience ni dĂ©bats. Le juge ne statuera que sur les seuls Ă©lĂ©ments que vous lui fournirez. Cette procĂ©dure permet donc Ă un crĂ©ancier dâobtenir rapidement » une dĂ©cision câest Ă dire un titre exĂ©cutoire contre son dĂ©biteur, tout comme il aurait pu lâobtenir au terme dâune procĂ©dure dite classique » mais plus longue⊠Celle-ci est prĂ©vue aux article 1405 Ă 1422 du Code de procĂ©dure civile. 2. Quand recourir Ă cette procĂ©dure. LâhypothĂšse est la suivante vous ĂȘtes crĂ©ancier ; votre crĂ©ance est de nature civile ou commerciale ; votre dĂ©biteur ne vous rĂšgle pas malgrĂ© diverses relances ; vous souhaitez aller vite. Attention votre crĂ©ance doit avoir un fondement contractuel. vous ne pouvez pas utiliser la procĂ©dure dâinjonction de payer pour obtenir ou recouvrer des dommages et intĂ©rĂȘts, ni une pension alimentaire ni le rĂšglement dâun chĂšque impayĂ© car il existe des procĂ©dures spĂ©cifiques pour cela. Attention Votre crĂ©ance ne doit pas ĂȘtre prescrite. La prescription est lâĂ©coulement dâun laps de temps au-delĂ duquel la dette disparaĂźt et vous ne pouvez plus rien rĂ©clamer, car on prĂ©sume que vous avez renoncĂ© Ă votre crĂ©ance. La prescription varie selon la nature de la crĂ©ance sâil sâagit dâune crĂ©ance commerciale, le dĂ©lai de prescription est de 5 ans ; si votre crĂ©ance est de nature civile, le dĂ©lai de prescription est de 2 ans. Veillez donc bien Ă agir rapidement ! 3. Comment faire ? a La requĂȘte en injonction de payer. Il faut commencer par rĂ©diger une requĂȘte en injonction de payer. Votre avocat sâen chargera bien entendu. Il est conseillĂ© de recourir aux services dâun avocat afin de ne pas commettre dâerreur de procĂ©dure. Si vous dĂ©cidez de vous dĂ©fendre seule, vous pouvez rĂ©diger cette requĂȘte sur papier blanc ou sur votre papier en-tĂȘte si vous reprĂ©sentez une personne morale sociĂ©tĂ©, association, etc. Votre requĂȘte devra contenir les Ă©lĂ©ments de faits et de droit destinĂ©s Ă convaincre le tribunal. Autrement dit, il faudra dĂ©tailler dans les faits ce qui fonde votre crĂ©ance et viser expressĂ©ment les rĂšgles de droit dont vous vous prĂ©valez. b Les piĂšces Ă fournir. Il faut fournir toutes les piĂšces de votre dossier contrat signĂ© avec votre dĂ©biteur ; procĂšs verbal de rĂ©ception si vous avez rĂ©alisĂ© des travaux ; facture ; mails ; lettres de relance ; mise en demeure. Ne nĂ©gligez aucune piĂšce, un dossier se constitue cela signifie quâil faut le prĂ©parer mĂ©ticuleusement en classant les piĂšces dans le bon ordre. Votre avocat fera le tri de ce qui lui est nĂ©cessaire et prĂ©parera donc le dossier pour vous. c AuprĂšs de quel tribunal ? Il faut dâabord dĂ©terminer prĂ©alablement la compĂ©tence territoriale. Le tribunal territorialement compĂ©tent sera toujours celui rattachĂ© Ă la commune dans laquelle vit votre dĂ©biteur. Il faut ensuite dĂ©finir la nature du tribunal. Si votre crĂ©ance est de nature commerciale, vous devez saisir le tribunal de commerce. Attention En Alsace Moselle, il nâexiste pas de tribunal de commerce. Vous devez donc vous rĂ©fĂ©rer aux rĂšgles applicables aux crĂ©ances civiles voir ci-dessous et saisir le tribunal judiciaire ou le tribunal de proximitĂ©. Si votre crĂ©ance est de nature civile, il faut distinguer si votre dĂ©biteur habite dans une commune oĂč est implantĂ© le tribunal judiciaire, vous devez saisir ce tribunal ; sâil nây a pas de tribunal judiciaire dans la commune de votre dĂ©biteur, vous devez saisir le tribunal de proximitĂ© le plus proche du domicile de votre dĂ©biteur. d La dĂ©cision du tribunal et ses suites. Le juge saisi de votre demande pourra rendre trois types de dĂ©cision PremiĂšre hypothĂšse il peut estimer votre demande infondĂ©e et la rejeter. Exemple 1 vous demandez des dommages et intĂ©rĂȘts uniquement alors que cela nâest pas possible ; Exemple 2 votre dossier ne contient pas les piĂšces essentielles ; Exemple 3 votre crĂ©ance nâest pas Ă©vidente. Si le juge rejette votre requĂȘte, il vous reste la possibilitĂ© de saisir le tribunal contre votre dĂ©biteur dâune assignation ou dâune requĂȘte classique. Dans ce cas, le tribunal fixera une date dâaudience et vous serez convoquĂ©e avec votre dĂ©biteur pour prĂ©senter votre dossier et plaider votre affaire. DeuxiĂšme hypothĂšse il peut estimer que votre requĂȘte est partiellement fondĂ©e. Dans ce cas, le juge rendra une ordonnance dans laquelle il fixera lui-mĂȘme le montant de votre crĂ©ance. Le crĂ©ancier a alors le choix soit il accepte la dĂ©cision et se contente donc de la somme fixĂ©e par le juge ; soit il refuse et dĂ©cide de recourir Ă une procĂ©dure classique de recouvrement de crĂ©ance en saisissant le tribunal au moyen dâune assignation. Dans ce cas, lâordonnance dâinjonction de payer ne sâapplique pas. TroisiĂšme hypothĂšse il peut estimer que votre demande est totalement fondĂ©e. Dans ce cas, il rend une ordonnance dâinjonction de payer dans laquelle il ordonne Ă votre dĂ©biteur de vous rĂ©gler. Il faut penser Ă©galement Ă demander la condamnation de votre dĂ©biteur aux frais et dĂ©pens afin que vos frais dâhuissier soient couverts. Lâordonnance dâinjonction de payer doit ĂȘtre signifiĂ©e par huissier de justice dans un dĂ©lai de six mois. Lorsque vous recevrez votre ordonnance du tribunal, nâoubliez pas de la donner Ă un huissier de justice rapidement. Lâhuissier va donc signifier cette ordonnance. Ă partir de cette signification, deux hypothĂšses peuvent se prĂ©senter votre dĂ©biteur forme opposition dans le dĂ©lai de 1 mois ; votre dĂ©biteur ne conteste pas lâordonnance et le recouvrement de votre crĂ©ance peut sâopĂ©rer - soit par un paiement volontaire de votre dĂ©biteur ; - soit par des actes de saisies pratiquĂ©s sur les biens de votre dĂ©biteur si celui-ci ne rĂšgle pas de lui mĂȘme la dette. Attention pensez Ă demander la condamnation de votre dĂ©biteur aux frais et dĂ©pens afin que les frais dâhuissier restent Ă sa charge. 4. Lâopposition Ă lâordonnance dâinjonction de payer. Le dĂ©biteur a la possibilitĂ© de contester la dĂ©cision prise par le tribunal Ă son encontre et en son absence. Il le fera gĂ©nĂ©ralement lorsquâil dispose dâarguments qui lui permettraient de faire diminuer la dette ; ou, de faire rejeter totalement la demande de son crĂ©ancier. Le dĂ©biteur va donc former opposition pour que soit rendue une autre dĂ©cision. Attention le dĂ©lai pour former opposition est dâun mois Ă compter du jour oĂč lâordonnance vous a Ă©tĂ© signifiĂ©e par lâhuissier de justice. Si vous ĂȘtes dĂ©biteur et que vous souhaitez faire opposition Ă une ordonnance dâinjonction de payer qui vient de vous ĂȘtre signifiĂ©e, vous pouvez confier cette tĂąche Ă un avocat qui se chargera de toutes les formalitĂ©s cela est vivement recommandĂ© ; le faire vous mĂȘme en vous rendant au greffe du tribunal qui a rendu lâordonnance afin de faire opposition verbalement vous exposerez vos raisons plus tard lors de lâaudience qui sera ultĂ©rieurement fixĂ©e ; vous pouvez enfin faire opposition en envoyant un courrier en recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception au greffe de la juridiction. Si le dĂ©biteur forme opposition dans le dĂ©lai lĂ©gal, lâordonnance dâinjonction de payer ne sâappliquera plus et le tribunal convoquera le crĂ©ancier et le dĂ©biteur afin que chacun puisse exposer ses arguments. Un jugement sera ensuite rendu. 5. Les avantages de la procĂ©dure en injonction de payer. Les avantages de cette procĂ©dure sont multiples il sâagit dâune procĂ©dure rapide, car vous pouvez obtenir en quelques jours une ordonnance ; si le dĂ©biteur ne forme pas opposition, vous pouvez considĂ©rer que votre affaire est dĂ©finitivement tranchĂ©e ; cette procĂ©dure est simple et peu coĂ»teuse Ă mettre en place. Article84 du Code de procĂ©dure civile - Le premier prĂ©sident fixe la date de l'audience, laquelle doit avoir lieu dans le plus bref dĂ©lai. Le greffier de la cour en informe les parties par lettre recommandĂ©e avec demande d'avis de rĂ©ception. R15-14/LEGIARTI000038488357/2022-08-16" data-sa15-33-29-15"> Aardes particuliers Articles R15-33-24 Ă R15-33-29-2DĂ©plierDĂ©plier ArrccontrĂÂŽlfalse" aria-d aria-descri729-13 n class="hidden-element">DĂ©plier 000006182200" id="LEGISCTA000006182200" class="title-link-a">Par509Paragraphe 1er Commissionneme15/LEGIARTI000038488357/2022-08-16" data-sa7- lse" data-na="R15-337251" onclick="return clicTagthis, 'NaviguerDansLeSommaire'"> Artic700006166251" id="LEGISCTA000006166251" class="title-link-a">Sectio06317ticleĂ R15-33-29-6 Art7" data-sa="false" data-na="R15-33-21"> ArticleĂ R15-33-21&n16e 2 Des unitĂ©s de la gendarmerie natio class="expanded titlgthis, 'NaviguerDansLeSommaire'">DĂ©p16gĂ©s de certaines missions de police judi> ArticleĂ R15-33> DĂ©p16d="false" aria-describe6166250" onclick=8-2licTagthis, 'NaviguerDansLeSommaire'"> Paragraphe 1er Commissionneme1ss="articles-code js-child" >DĂ©p16>DĂ©plierParagraphe 1er Commissionneme17ild" >Paragraphe 1er Commissionneme17cle_lc/LEGIARTI000022671259/2022-08-16" 23- lse" data-na="R15-323- A000006182262" class="title-link-a">Paragraphe 1er Commissionneme17d="false" aria-describedby="LEGISCTA00002pe3-29-13"> Arti2pe3 ArticleĂ R15-33-29 agents de la ville de Paris chargĂ©s d'un service de police Articles R15-33-29-3 Ă R15-33-29-4 ArticleĂ R15-33-29-1 Arti2/2022-08-16" data-sa="false" data-na="R15-33-7"> ArticleĂ R15-18ild" >Paragraphe 1er Commissionneme1ents des services fiscaux habilitĂ©s Art24r lse" data-na="R15-324- A000006182262" class="title-link-a">Paragraphe 1er Commissionneme1 Arti2/00006166251" id="LEGISCTA000006166251" class="title-link-a">Sectnneme1 cle_lc/LEGIARTI000022671259/2022-08-16" 245-33-29-14"> Ar245-006166251" id="LEGISCTA000006166251" class="title-link-a">Sectnneme1 d="false" aria-describedby="LEGISCTA000024R15-33-29-15"> 24R1006166251" id="LEGISCTA000006166251" class="title-link-a">Sectnneme1 24R""button" class="expanded title-link closed cacher-noeud" aria-29DĂ©plierSectnneme1 R15-33-10 Ă R15-33-13 ArticleĂ R15-33-29-9 24ri2data-na="R15-33-29-24r ArticleĂ R15-33-29-17 vigue1-nts des services fiscaux habilitĂ©s Art24rsed cacher-noeud"> 2235826 Arti2/01GIARTI000022671292/2022-08-16" data-sa="false" data-na="R15-33-2235826 R15-33-10 Ă R15-33-13 Ar2451-006166251" id="LEGISCTA000006166251" class="title-link-a">Sect2235827ild" > 24-a1006166251" id="LEGISCTA000006166251" class="title-link-a">Sect2235827nts des services fiscaux habilitĂ©s Art24rs"R15-33-29-16"> 24R 000006182200" id="LEGISCTA000006182200" class="title-link-a">Pa2235827cle_lc/LEGIARTI000022671259/2022-08-16" 245o class="expanded tit245o 00006182200" id="LEGISCTA000006182200" class="title-link-a">Pa223582-nts des services fiscaux habilitĂ©s Art24rserDansLeSommaire'">24"Paragraphe 1er Commissio2235827 R15-33-10 Ă R15-33-13Paragraphe 1er Commissio2235828ild" >Pa223582-cle_lc/LEGIARTI000022671259/2022-08-16" 2452e" data-na="R15-33-22452eIARTI000022671292/2022-08-16" data-sa="false" data-na="R15-33-29-8"100022671266/2022-08-16" data-sa="false" d2452ed cacher-noeud"> Arti2/dse" class="closed cacher-noetle-link closed cacher-noeud" aria-expanded="false" aria-describedby="LEGISCTA000006151001" onclick="return clicTagthis, 'NaviguerDansLeSommaire'">DĂ©plier ArticleĂ R15-6-3 Art2li>&gns6devae c a CTagice jnagraphe 3eat'i Amnisurn clresx Ă©tenLEGIs CTAvisoia-s-na="R15-6-2"> ArticleĂ R15-6-2&nbs616625©s d'un service de police is, 'NaviArticles R15-33-29-3 Ă R15-33-29-4 is, 'Navi6-3"> ArticleĂ R15-6-3 ArticleĂ R15-24 &gnse" class="closed "> ArticleĂ R15-33-25 ArticleĂ R15-6-2&nbs616625©s d'un service de police is, 'NaviArticles R15-33-29-3 Ă R15-33-29-4 is, 'Navi6-3"> ArticleĂ R15-6-3 ton" claa9>48edby="LEGISCTA000022671277" onclick="return clicTagthis, 'NaviguerDansLeSommaire'">DĂ©plier48edn type="button" claa9>48edion des agents des is, 'NaviAaeĂ disc>a="unic15-33-2et notific15-33-2apagcabdesclorss del'autegnatu re>&gns6es c 1 rem Agnaouel'agde clse" aria-d9u class="closed "> ArticleĂ R15-33-29-1 3eĂ ArticleĂ R15-6-2&nbs616625©s d'un service de police is, 'NaviArticles R15-33-29-3 Ă R15-33-29-4 is, 'Navi6-3"> ArticleĂ R15-6-3 ton" claan118edby="LEGISCTA000022671277" onclick="return clicTagthis, 'NaviguerDansLeSommaire'">DĂ©plier ArticleĂ ton" claa9> ArticleĂ R15-33-29-1 ton" span3aa7edby="LEGISCTA000022671277" onclick="return clicTagthis, 'NaviguerDansLeSommaire'">DĂ©plier9eĂ &np26ssthilass="closed "> ArticleĂ R15-6-3 ArticleĂ R15-6-2 ArticleĂ R15-6-3 DĂ©pliersli> 2581843ild" > ArticleĂ2581843cle_lc/LEGIARTI000022671259/2022-08-16" TIR2-33-29-14"> Ar40-2-006166251" id="LEGISCTA000006166251" class="title-link-a">Sect353643 40-2R15-33-29-15 TIR2""button" class="expanded title-link closed cacher-noeud" aria-3536442ald" > TIR2 006166251" id="LEGISCTA000006166251" class="title-link-a">Sect3536442 R15-33-10 Ă R15-33-1340-2e006166251" id="LEGISCTA000006166251" class="title-link-a">Sect3535889 Sect3730103ald" >Sect3730102cle_lc/LEGIARTI000022671259/2022-08-16" 40-3 ArticleĂ R15-340-3="button" class="expanded title-link closed cacher-noeud" aria-3535912>DĂ©plierSect37301000022671266/2022-08-16" data-sa="false" d40-3e" data-na="R15-33-2TIR3 ArticleĂ R15-33-29-17 Acet Ă©gard, afin de renforcer la conciliation, le dernier alinĂ©a de l'article 829 du nouveau code de procĂ©dure civile dispose que le juge d'instance ou le juge de proximitĂ© peut ordonner aux parties, faute d'accord de celles-ci pour procĂ©der Ă une tentative de conciliation, de rencontrer un conciliateur de justice.
La boutique ne fonctionnera pas correctement dans le cas oĂč les cookies sont dĂ©sactivĂ©s. Basculer la navigation 06/2022 - 122e Ă©dition Auteurs Xavier Henry; Pascal Ancel; Nicolas Damas; Estelle Naudin; Alice Tisserand-Martin; Guy Venandet; Pascale Guiomard Livraison possible sous 4h Adoption, filiation, mariage, nom de famille, protection des enfants, successions, sĂ»retĂ©s⊠300 articles modifiĂ©s Plus de 30 000 dĂ©cisions citĂ©es Version numĂ©rique incluse Ouvrages frĂ©quemment achetĂ©s ensemble + Ouvrages frĂ©quemment achetĂ©s ensemble + Ouvrages frĂ©quemment achetĂ©s ensemble + Les + de lâĂ©dition 2023 du Code civil - Ădition 2023 enrichie de plusieurs centaines de nouveaux arrĂȘts - Appendice COVID-19 - Plus de 30 000 dĂ©cisions citĂ©es - Une jurisprudence profondĂ©ment remaniĂ©e, notamment pour intĂ©grer la rĂ©forme des sĂ»retĂ©s - Inclus le Code en ligne, enrichi, annotĂ© et mis Ă jour en continu. Le code est complĂ©tĂ© dâannotations de jurisprudence indispensables Ă lâapplication des textes, constamment enrichies, avec plus de 30 000 dĂ©cisions citĂ©es. Et toujours, pour la RDO table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systĂ©matiques entre les anciens et nouveaux articles, et inversement. Le Code civil 2023 est Ă jour de - La loi du 21 fĂ©vrier 2022 rĂ©formant l'adoption - La loi du 7 fĂ©vrier 2022 relative Ă la protection des enfants - Lâordonnance du 15 septembre et le dĂ©cret du 29 dĂ©cembre 2021 portant rĂ©forme du droit des sĂ»retĂ©s - Le dĂ©cret du 29 dĂ©cembre 2021 relatif au registre des sĂ»retĂ©s mobiliĂšres et autres opĂ©rations connexes - La loi du 6 dĂ©cembre 2021 visant Ă nommer les enfants nĂ©s sans vie - Lâordonnance du 29 septembre 2021 relative Ă la garantie lĂ©gale de conformitĂ© pour les biens, les contenus numĂ©riques et les services numĂ©riques - La loi du 24 aoĂ»t 2021 confortant le respect des principes de la RĂ©publique - La loi du 2 aoĂ»t 2021 relative Ă la bioĂ©thique Ce code est autorisĂ© par la Commission nationale de lâexamen du CRFPA. Fiche technique EAN9782247214136 Poids1390 Public cibleAvocats, notaires, juridictions, enseignants, juristes... Date de parution30 juin 2022 Marque de l'ouvrageDALLOZ FaçonnageRELIE Nom de la collectionCodes Dalloz Universitaires et Professionnels ThĂ©matiquesBioĂ©thique, Droit civil, Droit des successions et des libĂ©ralitĂ©s Largeur128 Hauteur193 Nombre de pages3404 Code civil 2023, annotĂ©Version papier
Sereporter pour les conditions d'application des dispositions de l'article 509-1 aux dispositions du III de l'article 70 du dĂ©cret n° 2017-892 du 6 mai 2017 et Ă l'article 11 du dĂ©cret n° 2018-1219 du 24 dĂ©cembre 2018 portant diverses mesures de procĂ©dure civile relatives Ă la reconnaissance transfrontaliĂšre des dĂ©cisions en matiĂšre familiale, Ă la communication Ă©lectronique etLa boutique ne fonctionnera pas correctement dans le cas oĂč les cookies sont dĂ©sactivĂ©s. Basculer la navigation GrĂące Ă la clef d'activation imprimĂ©e dans mon Code papier et selon mon Ă©dition,j'accĂšde aux enrichissements suivants sur ordinateur, tablette et smartphone Lettre d'actualitĂ© du Code AccĂšs aux codes officiels secs Mise Ă jour en continu Liens vers la jurisprudence AccĂšs aux commentaires et textes complĂ©mentaires AccĂšs aux articles des revues Dalloz AccĂšs immĂ©diat au Code sur aprĂšs un achat en ligne avec CBCode Ă©dition limitĂ©e .