🩭 France Mùre Des Arts Des Armes Et Des Lois

Seulela France mĂšre des arts, des armes et des lois. (et des dĂ©crets liberticides) applique cette loi du silence. Durant toutes ces derniers annĂ©es nos associations n’ont eu de cesse de demander la moti-vation des dĂ©cisions. Nous avons Ă©tĂ© entendus par le SĂ©nateur CĂ©sar qui a introduit cette notion dans sa proposition de loi sur les armes. (3) classĂ©es en §9 de la 4e catĂ©
Synopsis En 1970, pour Ă©chapper Ă  un service militaire dĂ©bilitant, un jeune Français choisit d'effectuer ce service dans le cadre de la CoopĂ©ration Culturelle, et se retrouve Ă  l'Ambassade de France au Koweit. Il s'efforce de prĂ©server un espace de libertĂ©, revendique le droit d'avoir une vie privĂ©e, et donne, Ă  travers le double prisme de l'ambassade oĂč il travaille et de sa lecture de Nizan, une vision amĂšre et virulente de la et distribution 2GĂ©nĂ©rique dĂ©taillĂ© 4Mentions techniquesCourt-mĂ©trageLangue de tournage FrançaisAutre pays coproducteur FranceAnnĂ©e de production 1973Visa dĂ©livrĂ© le 13/12/1979Formats de production 35 mmType de couleurs Noir & blanc France mĂšre des arts, des armes et des lois est un poĂšme cĂ©lĂšbre de Joachim du Bellay. Il fait partie du recueil Les Regrets publiĂ© en 1558. Ce sonnet lyrique en alexandrins, Ă©crit lorsque le La PlĂ©iade new stars et start up Ă©toiles nouvelles et jeune entreprise 1Ils Ă©taient, dans les annĂ©es 45, juste aprĂšs la guerre, une bande de jeunes de bonne naissance. C’était ce qu’on appellerait aujourd’hui la jeunesse dorĂ©e ». Ils voulaient s’avancer dans la vie. C’était ce qu’on appellerait aujourd’hui des jeunes loups » aux dents longues. Quand je dis 45 », j’entends 1545, et quand je dis aprĂšs la guerre », j’entends aprĂšs le traitĂ© de CrĂ©py-en-Laonnois 1544 qui met fin jusqu’en 1552 Ă  la vieille rivalitĂ© France-Allemagne, je veux dire Ă  la compĂ©tition hĂ©gĂ©monique entre Valois et Habsbourg. 2Ils Ă©taient donc une bande de jeunes qui voulaient se faire une place dans la vie. La premiĂšre chose Ă  faire, quand on est un jeune loup et qu’on veut se faire une place, c’est d’écarter les vieux renards qui sont en place, ces vieux singes de Cour » dont parle Du Bellay Regrets, 150, qui ont l’oreille des Grands et recueillent leurs largesses. Tout cela au nom de l’adage immĂ©morial des jeunes gĂ©nĂ©rations Ôte-toi de lĂ  que je m’y mette ». Mais les vieux renards avaient leur propre adage, aussi immĂ©morial que le prĂ©cĂ©dent. C’était J’y suis, j’y reste ». 3Le combat devait inĂ©vitablement commencer. Il commença donc vers 47. Ce n’était pas un vrai combat, comme ceux d’époque, avec armures, mousquets, arquebuses et pertuisanes, reĂźtres et spadassins. Ce n’était pas non plus un combat religieux, comme ceux qui sĂ©vissaient Ă  l’époque, entre moines moinant de moinerie, inquisiteurs et pĂšres conciliaires du Concile de Trente qui s’était ouvert en 1545 et moines dĂ©froquĂ©s, ecclĂ©siastiques ayant retournĂ© leur soutane et laĂŻcs luthĂ©riens, zwingliens, calvinistes ou anabaptistes. Non, on ne s’égorgea pas pour des paragraphes ou des mots ambigus ni pour des bouts de territoire. 4Ce fut un combat dans le domaine de la langue et de la culture, car la mode Ă©tait Ă  la culture. Les philologues avaient rouvert les portes de l’AntiquitĂ©. On ne jurait plus que par Plaron et ses IdĂ©es, Epicure et ses atomes, CicĂ©ron et ses volutes de rhĂ©torique, SĂ©nĂšque et ses tragĂ©dies. L’Italie, qui baignait depuis longtemps dans cette culture renouvelĂ©e, faisait pĂ©nĂ©trer en France, Ă  la suite des incursions militaires, cet esprit neuf qu’on appellera Renaissance le mot rinascitĂ  a Ă©tĂ© inventĂ© en 1555, mais le fait existait en Italie depuis le trecento. Les auteurs italiens, les modernes » Ă©taient devenus des classiques », comme PĂ©trarque et ses imitateurs, ou Boccace, que fit traduire Marguerite de Navarre. C’est dans ce domaine, culturel, et par contre-coup linguistique, quand il s’agit de littĂ©rature, que nos jeunes loups vont mener le combat. 5Du Bellay ouvre un de ces sonnets par France, mĂšre des arts, des armes et des lois » Regrets, 9. Remarquez bien l’ordre des mots les arts y prĂ©cĂ©dent les armes. Ce qui est un paradoxe pour l’époque, une de ces nouvelletĂ©s » dont se gaussaient les traditionalistes. Quand on est des jeunes gens de bonne famille, et qu’on veut faire carriĂšre, la voie est toute tracĂ©e c’est celle des armes. Ensuite viennent les lois, c’est-Ă -dire une carriĂšre juridique, politique, diplomatique ou ecclĂ©siastique. En somme, le rouge ou le noir. Des alĂ©as, pour Du Bellay et Ronsard, notamment des problĂšmes de santĂ©, changĂšrent la donne et les obligĂšrent Ă  bifurquer. Ils durent se retirer du cĂŽtĂ© des arts, et notamment de l’art d’écrire. Pour eux, dĂ©sormais, la plume prime l’épĂ©e et les arts passent avant les armes, quitte Ă  faire de leur art d’écrire, la poĂ©sie, une arme chargĂ©e de futur. Formation de la PlĂ©iade de la nĂ©buleuse Ă  la constellation 6Le groupe littĂ©raire se forma autour de l’aĂźnĂ© d’entre eux, Jacques Peletier, nĂ© au Mans, en 1517, devenu secrĂ©taire de l’évĂȘque de la ville, RenĂ© du Bellay, frĂšre de Joachim. En 1543, Peletier et Ronsard se lient d’amitiĂ©, Ă  l’occasion des obsĂšques au Mans du capitaine Guillaume du Bellay, oncle de Joachim. RenĂ© du Bellay obtint, pour son protĂ©gĂ© Jacques Peletier, le poste de principal du CollĂšge de Bayeux Ă  Paris. En 1545, Peletier publie une traduction de l’Art poĂ©tique d’Horace, et en 1547, des ƒuvres poĂ©tiques, oĂč sont insĂ©rĂ©s deux textes de Ronsard et de Joachim Du Bellay. 7DĂšs lors, l’effet agglutinant va croissant, et s’opĂšre autour des trois collĂšges parisiens de Bayeux, avec Peletier, de Coqueret, avec Jean Dorat, et de Boncourt, avec Marc-Antoine de Muret, ami de Ronsard. Le groupe intĂšgre Jean-Antoine de BaĂŻf et RĂ©my Belleau nĂ© Ă  Nogent-le-Rotrou. D’autres suivront bientĂŽt. C’est ainsi que se constitue le noyau gĂ©nĂ©rateur de la Brigade », mot inventĂ© par Ronsard, et qui deviendra en 1556 la PlĂ©iade », nom d’une constellation qui comporte en principe sept Ă©toiles en fait le nombre des affidĂ©s et leur identitĂ© seront variables avec le temps. 8Le groupe constituĂ© par ces jeunes et quelques moins jeunes avait des idĂ©es communes, celles qui, en provenance d’Italie, prĂŽnaient une promotion des langues et littĂ©ratures nationales, sous l’égide des auteurs anciens et sur le modĂšle de la Renaissance italienne. Ils avaient une ambition commune celle de les faire connaĂźtre, et par lĂ  de se faire connaĂźtre. Ils attendaient une occasion. Elle leur fut donnĂ©e par la publication de l’Art poĂ©tique français, en 1548, par Thomas SĂ©billet, juriste et plĂ©nipotentiaire ami de Michel de L’Hospital. L’ouvrage anticipait sur les visĂ©es de la PlĂ©iade ; il avait le mĂȘme horizon d’attente, mais son rĂ©pertoire de citations donnait une large part aux poĂštes Ă©tablis, dans le sillage de Marot, Salel ou Mellin de Saint-Gelais, et Ă  la tradition mĂ©diĂ©vale issue du Roman de la Rose et des genres allĂ©goriques. 9Cet ouvrage va donner l’impulsion Ă  l’élaboration et Ă  la sortie de la Deffence et illustration de la langue françoyse, rĂ©digĂ©e par Du Bellay, qui exprime les ambitions et le programme du groupe. Il s’agit vĂ©ritablement d’un manifeste, qui marque une date symbolique dans l’histoire des lettres françaises, comme plus tard l’Art poĂ©tique de Boileau pour le classicisme, la prĂ©face de Cromwell pour le romantisme, les Manifestes du surrĂ©alisme d’AndrĂ© Breton ou Pour un nouveau roman 1963 d’Alain Robbe-Grillet. L’ Affiche rouge » ou les idĂ©es nouvelles d’un texte-manifeste 10Qu’est-ce qui, au-delĂ  des idĂ©es connues et banalisĂ©es, reprises ici ou lĂ , Ă  Sperone Speroni ou Ă  SĂ©billet lui-mĂȘme, exprime une rupture rĂ©volutionnaire dans le domaine de la langue et de la poĂ©sie ? Trois idĂ©es peuvent en ĂȘtre dĂ©gagĂ©es 11PremiĂšre idĂ©e la diversitĂ© des langues est un fait naturel et positif. Cette idĂ©e n’est pas nouvelle pour nous, qui avons bien intĂ©grĂ© l’idĂ©e de nature et de diversitĂ©. Mais pour ce temps, elle Ă©tait littĂ©ralement renversante, car elle renversait la croyance solidement Ă©tablie selon laquelle le pluralisme, en toute matiĂšre, ne peut ĂȘtre qu’un mal. L’unitĂ© gist en Dieu, en Satan le binaire », disait un autre poĂšte, et la multiplicitĂ© est encore plus que le binaire » un signe satanique de dĂ©tĂ©rioration de l’unitĂ© originelle et idĂ©ale. La diversitĂ© des langues est le rĂ©sultat de l’irrĂ©mĂ©diable pĂ©chĂ© » d’orgueil de la race humaine. La fable de la tour de Babel est interprĂ©tĂ©e comme une malĂ©diction ou une punition. Cette interprĂ©tation Ă©tait parfaitement arbitraire. Elle pouvait tout aussi bien, et sans doute plus fidĂšlement, ĂȘtre interprĂ©tĂ©e comme une volontĂ© divine de diversification des peuples selon leurs clans, leurs races et leurs langues », et par consĂ©quent comme un bien qui s’opposait Ă  l’ambition unificatrice du tyran Nemrod, initiateur lĂ©gendaire de cette caserne collectiviste. La volontĂ© divine de diversification s’inscrit en harmonie avec la loi naturelle, elle aussi voulue par Dieu, qui fait de la Nature la grande diversificatrice des ĂȘtres, des espĂšces, des races et des choses. C’est l’idĂ©e que dĂ©veloppe la Deffence. Or dire cela, c’est aller contre l’idĂ©e Ă©tablie qui donne une valeur suprĂȘme Ă  l’unitĂ© monothĂ©isme, monarchie, monogenĂšse humaine et autres monomanies qui ont fait couler tant de sang et Ă©rige tout Ă©loge de la diffĂ©rence en hĂ©rĂ©sie punissable. 12DeuxiĂšme idĂ©e le dĂ©veloppement des langues, des arts et des civilisations est un fait de culture. On ne naĂźt pas raffinĂ© et civilisĂ© ; on le devient par l’effort et l’intelligence dĂ©ployĂ©e dans le temps. Ces vertus se cultivent » comme une terre arable c’est cela, la culture. IdĂ©e banale pour nous, mais subversive pour son Ă©poque. C’est postuler une Ă©galitĂ© des chances pour toutes les formes de sociĂ©tĂ©s, de leurs arts et de leurs langues, auxquelles est donnĂ© un capital naturel qu’elles doivent cultiver et perfectionner. Cette notion de perfectibilitĂ© et d’évolution s’oppose aux prĂ©jugĂ©s bien arrĂȘtĂ©s qui prĂŽnent une inĂ©galitĂ© fonciĂšre et innĂ©e des races, des classes sociales, des langues et des individus hiĂ©rarchisĂ©s suivant un ordre intangible. Il y a des langues sacrĂ©es, comme il y a un premier ordre social, le clergĂ©, des langues nobles, comme il y a une noblesse de naissance, et des langues vulgaires » correspondant Ă  celles des roturiers. Dire que tout est perfectible par effort humain, c’est aller contre l’idĂ©e de pĂ©chĂ© liĂ©e au genre humain, qui l’empĂȘche de faire quelque chose de meilleur que ce qui lui a Ă©tĂ© donnĂ© par Dieu et ne peut ĂȘtre changĂ©. Seul Dieu peut accomplir des changements. L’humanitĂ© ne peut ĂȘtre que l’exĂ©cutrice passive de la volontĂ© divine et accomplir malgrĂ© elle les lois de la providence qui est dĂ©finie par des textes et ne peut ĂȘtre modifiĂ©e. Mettre entre les mains de l’homme la possibilitĂ© de se changer, c’est faire, trois siĂšcles avant Lamarck et Darwin, du darwinisme culturel en appliquant le principe d’évolution aux faits de civilisation. On peut mesurer par lĂ  son caractĂšre subversif par rapport aux idĂ©es inchangeables en cours. 13TroisiĂšme idĂ©e, que l’on peut appeler l’introduction du principe d’égalitĂ© des chances et l’apologie de la libre concurrence dans le domaine linguistique et littĂ©raire. Nous l’avons dit il n’y a pas de hiĂ©rarchie des langues ; les seules diffĂ©rences de qualitĂ© viennent de l’effort qu’on applique Ă  les dĂ©velopper. C’est une apologie du travail appliquĂ© au dĂ©veloppement du capital linguistique et culturel. Le traitĂ© de la Deffence est plus qu’un manifeste d’école, c’est un Ă©noncĂ© de principes, qui suppose une thĂ©orie dont ils vont tous faire des applications pratiques dans le domaine de la poĂ©sie de langue française. 14Ces idĂ©es, ramenĂ©es au domaine de la langue et de la littĂ©rature, s’inscrivent en continuitĂ© des changements contemporains qui sont en train de bouleverser le monde Ă©loge du travail pour la fructification du capital, accĂ©lĂ©ration des Ă©changes pour le dĂ©veloppement du niveau de vie, foi et espĂ©rance en un progrĂšs des modes de connaissance et de vie, libre concurrence pour atteindre ces objectifs. C’est un idĂ©al renaissant qui intĂšgre le champ culturel dans celui de la crĂ©ation technologique Ă  application industrielle et commerciale de l’époque, animĂ© par ce qu’on peut dĂ©jĂ  appeler un capitalisme libĂ©ral appliquĂ© aux arcs, et fondĂ© sur une productivitĂ© dirigĂ©e un plus bien guidĂ© qui est censĂ© entraĂźner un mieux. Une mise en rĂ©sonance de la culture Ă  son temps 15La pratique va suivre immĂ©diatement. Du Bellay accompagne son Ɠuvre thĂ©orique d’un recueil de sonnets, L’Olive, qui s’inspire du pĂ©trarquisme Ă  la mode italienne. Suivent les Odes de Ronsard, qui prĂ©cĂšdent ses Amours et celles de BaĂŻf. Viennent ensuite les Hymnes de Ronsard, la ClĂ©opĂątre de Jodelle dans le domaine dramatique, et les AntiquitĂ©s de Rome et les Regrets de Du Bellay. L’ensemble recouvre le rĂšgne d’Henri II, une dĂ©cennie fructueuse dans le domaine littĂ©raire que l’on peut appeler le moment d’apogĂ©e de la Renaissance française des lettres. 16Dans les dĂ©clarations d’intentions et dans les rĂ©alisations, on peut noter quelques caractĂ©ristiques, qui introduisent des nouveautĂ©s sur l’idĂ©e que l’on se faisait de la poĂ©sie, par rapport Ă  l’époque prĂ©cĂ©dente. 17PremiĂšre caractĂ©ristique l’importance de l’ appel » ou de la vocation. Le terme rĂ©vĂšle un transfert du domaine religieux au domaine artistique. On parle en effet de vocation » religieuse et d’ appel » de la grĂące. On parle aussi d’ inspiration » prophĂ©tique ce sera le terme retenu pour l’inspiration poĂ©tique. La vocation poĂ©tique est vĂ©cue comme un sacerdoce, et le poĂšte inspirĂ© est dans l’état oĂč se trouvaient les prophĂštes. Il est transportĂ© hors de lui, dans un Ă©tat second l’idĂ©e d’une inspiration divine chez le poĂšte est empruntĂ©e Ă  Platon qui lui fait accĂ©der Ă  une surrĂ©alitĂ©. Les poĂštes protestants n’hĂ©siteront pas Ă  intĂ©grer l’idĂ©e dans l’imagerie chrĂ©tienne en lançant un appel Ă  l’Esprit-saint, au creator Spiritus. Les poĂštes de la PlĂ©iade prĂ©fĂšrent rester dans la sphĂšre de l’AntiquitĂ© paĂŻenne en parlant de la Muse ». La Muse est l’ange gardien, rĂ©vĂ©lateur et mĂ©diateur, du poĂšte. Elle est particuliĂšrement chĂšre Ă  Du Bellay, qui l’invoque au dĂ©but des Regrets, et crĂ©e ce beau vers fuguĂ©, Ă  trois et quatre temps, pour exprimer l’angoisse du tarissement de l’inspiration Et les Muses de moi comme Ă©tranges s’enfuient » Regrets, 6. Vocation et inspiration sont les signes d’une Ă©lection. On reste, lĂ  encore, dans le vocabulaire religieux. Il y a les Ă©lus de la grĂące des Muses. Le premier principe de l’intronisation poĂ©tique est donc d’inspiration religieuse – la vocation – et aristocratique – Ă©lection appelle Ă©litisme –, avec un transfert effectuĂ© dans le domaine de la crĂ©ation artistique et littĂ©raire. 18Cet Ă©litisme culturel est cependant indissociable du rĂŽle dĂ©volu au travail. Par lĂ  leur attitude se rapproche de celle des artisans, des ouvriers et compagnons, de toutes les activitĂ©s qu’on appelait mĂ©chanicques ». Ces artisans du vers ont un sens trĂšs aigu des nĂ©cessitĂ©s du mĂ©tier, qu’ils portent trĂšs haut, en l’appelant, comme les maçons et les charpentiers, un art ». Du Bellay, dans la Deffence, et Ronsard dans l’AbrĂ©gĂ© de l’art poĂ©tique, se dĂ©pensent en conseils de mĂ©thode et de facture, allant souvent trĂšs loin dans les recommandations de dĂ©tail. L’inspiration est premiĂšre, mais ne suffit pas elle doit ĂȘtre complĂ©tĂ©e par un savoir-faire, qui s’apprend comme une matiĂšre d’école, par l’effort, la persĂ©vĂ©rance et l’intelligence technique. Par lĂ  leurs ambitions recouvrent celles des trois ordres de la sociĂ©tĂ© clergĂ©, noblesse et tiers Ă©tat, inspiration, hauteur et savoir-faire. 19La deuxiĂšme revendication correspond Ă  une proclamation d’autonomie. Les poĂštes de la PlĂ©iade veulent par lĂ  se diffĂ©rencier de leurs prĂ©dĂ©cesseurs, poĂštes gagĂ©s ou en quĂȘte de bĂ©nĂ©fices, au service d’un prince ou d’un Ă©vĂȘque. Leur statut Ă©tait analogue Ă  celui d’un domestique ou, au mieux, d’un courtisan. C’est au nom de sa noblesse que la PlĂ©iade rĂ©clame pour l’art, et pour l’artiste, le droit Ă  la libertĂ© crĂ©atrice et l’autonomie de son activitĂ©. Ils ont en vue certains artistes italiens, dont la renommĂ©e permet d’imposer Ă  leur commanditaire leurs propres vues. Sur ce point, il leur faudra souvent dĂ©chanter, notamment pour les moins bien nĂ©s ou les moins renommĂ©s d’entre eux, qui auront besoin d’appuis, de protecteurs et de mĂ©cĂšnes. Il reste nĂ©anmoins cette idĂ©e, fertile, quoiqu’utopique, de l’exigence de libertĂ© pour le crĂ©ateur d’art ou de paroles. L’utopie d’un jour peut devenir la rĂ©alitĂ© du lendemain, lorsque les conditions s’y prĂȘtent. 20Le troisiĂšme point est que ces propositions sont sous-tendues par une idĂ©ologie moderniste et progressiste. L’imitation proposĂ©e des modĂšles antiques n’est pas une simple imitation de suiveurs, un retour en arriĂšre. C’est au contraire une poussĂ©e en avant, un ressourcement Ă  un passĂ© prestigieux pour le remettre en avant et le faire revivre dans le prĂ©sent, en lui donnant une vie future et en en faisant un nouveau modĂšle pour la postĂ©ritĂ©. La Renaissance suppose une re-formation et une rĂ©-animation. C’est un investissement de capital culturel qui doit rapporter plus, se faire mieux voir, se faire mieux entendre pour poser les bases d’un avenir qui le prendra Ă  son tour pour modĂšle Ă  perfectionner. C’est un hymne dynamique Ă  l’art qui fait dire Ă  cette jeunesse pĂ©tulante, comme deux cents ans aprĂšs, Ă  celle de la Marseillaise Allons, enfants... marchons... ». 21Le quatriĂšme point est que ces enfants se veulent aussi enfants de la patrie ». C’est un mouvement littĂ©raire qui se calque sur le sentiment Ă©mergent d’une conscience nationale. Le rĂŽle accordĂ© Ă  la langue française et le dĂ©sir d’en faire l’instrument d’une littĂ©rature nationale manifestent sans doute, au prime abord, une rĂ©action dĂ©fensive face Ă  l’importation et au dĂ©veloppement de producteurs Ă©trangers, en l’occurrence, italiens. Mais cette rĂ©action n’est pas de rejet, elle est d’assimilation et d’intĂ©gration, qui se rĂ©sume dans le mot d’ innutrition ». Il faut utiliser le grec, le latin et l’italien pour leur donner une nationalitĂ© française. On peut deviner lĂ  une politique d’assimilation face Ă  l’immigration de produits Ă©trangers, qui passe par leur acculturation, leur intĂ©gration dans le capital culturel de la France. La France devient d’ailleurs dans la poĂ©sie de la PlĂ©iade un vĂ©ritable personnage, auquel on doit un amour sacrĂ© de la patrie », dotĂ©, comme la Muse, d’attributs allĂ©goriques et mystiques Je remplis de ton nom les antres et les bois », lui dit Du Bellay Regrets, 6, et Ronsard M’apparut tristement l’idole de la France » Continuation du discours des misĂšres de ce temps. Ce nationalisme culturel est souvent pris en compte par le politique, qui voit lĂ  un moyen d’asseoir son influence. Mais il ne se replie pas sur lui-mĂȘme, car son fondement est un humanisme qui transcende les frontiĂšres dans une rĂ©publique universelle des arts, des sciences et des lettres. Du Bellay, poĂšte du voyage et du soleil noir de la mĂ©lancolie 22Tels sont les principes. Quant aux rĂ©alisations, leur valeur est dĂ©finie par leur maniĂšre de traverser les siĂšcles. Or ce n’est pas forcĂ©ment ce qu’ils plaçaient le plus haut qui a le mieux tenu. 23Le cas de Du Bellay, dont on rĂ©duit gĂ©nĂ©ralement l’Ɠuvre Ă  deux vers des Regrets Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage / Et puis est retournĂ© » Regrets, 31, fait oublier que la moitiĂ© de son Ɠuvre est Ă©crite en latin. Mais cette part n’intĂ©resse plus que les spĂ©cialistes. Ce qui reste dans la mĂ©moire collective, c’est cette voix de violoncelle ou de hautbois, un peu nostalgique, qui rĂ©sonne dans notre poĂ©sie comme celle d’un Ă©ternel banni de liesse » qui se rĂ©conforte en chantant avec art ses malheurs Moi qui suis malheureux, je plaindrai mon malheur » Regrets, 5. 24Joachim Du Bellay est nĂ© Ă  La TurmeliĂšre, en 1522, d’une illustre famille. Ses parents dĂ©cĂ©dĂ©s, il a pour tuteur son frĂšre RenĂ©, qui fait une carriĂšre ecclĂ©siastique, comme deux illustres parents, cardinaux. En 1543, il rencontre Peletier et Ronsard. Il vient Ă  Paris aprĂšs la mort de RenĂ©, et suit les cours de Dorat au collĂšge de Coqueret. En 1549, il publie la Deffence et illustration de la langue françoyse, manifeste d’une nouvelle Ă©cole poĂ©tique. De 1553 Ă  1557, il fait un long sĂ©jour Ă  Rome, dans la suite du cardinal Jean du Bellay. De ce voyage et sĂ©jour Ă  l’étranger, il rapporte les AntiquitĂ©s de Rome et les Regrets, avec d’autres textes satiriques et lyriques moins connus. Il meurt le 1er janvier 1560, dans la nuit, Ă  trente-huit ans. 25L’art de Du Bellay rĂ©side, pour le lecteur moderne, dans sa maniĂšre de frapper des vers qui restent, isolĂ©ment, en mĂ©moire et assurent sa gloire posthume France, mĂšre des arts, des armes et des loisHeureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyageEt les Muses de moi comme Ă©tranges s’enfuientDe moi qui ne suis rien avoir fait quelque choseMoi qui suis malheureux je plaindrai mon malheur 26La postĂ©ritĂ© a surtout retenu de lui le nostalgique ». Le mot vient du grec nostos, le retour de voyage, et algos, le mal ou la maladie. C’est le mal du retour, le mal du pays, comme celui d’Ulysse sur le chemin du retour vers Ithaque. OĂč qu’il soit, parti ou retournĂ©, il se sent toujours en exil. Le sonnet 130 des Regrets Et je pensais aussi ce que pensait Ulysse » est le complĂ©ment et le retournement du sonnet 36 Heureux qui comme Ulysse [...] », le seul retenu par la postĂ©ritĂ©. Revenu Ă  LirĂ©, accueilli par de nouveaux soucis, il rĂȘve d’un autre ailleurs. En fait c’est lĂ  ce qu’il voudrait qu’on croie. Mais sa poĂ©sie nous dĂ©voile bien d’autres aspects de lui-mĂȘme. Lorsqu’il revient, cet Ă©crivain voyageur est chargĂ© de bagages. Il rapporte un lot de cartes postales amassĂ©es en chaque lieu oĂč il passe Venise, dont il Ă©voque le superbe arsenal, leurs abords, leur Saint-Marc, leurs palais, leur RĂ©alte, leur port » et ces vieux cocus » allant Ă©pouser la mer » Regrets, 133. Les Suisses, de Coire Ă  GenĂšve, vont avec des souvenirs rabelaisiens Ils ont force beaux lacs, et force sources d’eau,Force prĂ©s, force bois. J’ai du reste, Belleau,Perdu le souvenir tant ils me firent boire. Regrets, 135 27Lyon a ses banquiers, ses armuriers, ses imprimeurs Regrets, 137. Mais surtout il y a Rome, Ă  partir de laquelle il confectionne plusieurs albums. Rome la grande, celle qui de son chefles Ă©toiles passaient », et qui, comme l’étoile du matin dont parle IsaĂŻe, comme Babylone la grande, est tombĂ©e du ciel, et dont il dĂ©plore la chute Las ! OĂč est maintenant cette face honorĂ©eOĂč est cette grandeur et cet antique los. Songe, 10 28Ubi sunt ? oĂč sont-ils ? », disaient les poĂštes Ă©lĂ©giaques latins. Mais oĂč sont les neiges d’antan ? », demandait François Villon. OĂč sont-ils, les cafĂ©s, les musettes ? », chantera FrĂ©hel dans PĂ©pĂ© le Moko. Au milieu de tous ces nostalgiques du temps enfui, Du Bellay joue sa partition Las ! OĂč est maintenant... », reprenant en Ă©cho ce long sanglot qui passe d’ñge en Ăąge, et vient mourir sur les grĂšves de l’éternitĂ©. Si je reprends ici, approximativement une citation de Baudelaire, c’est parce qu’une affinitĂ© unit, Ă  quelques siĂšcles de distance, ces deux poĂštes du voyage malheureux. Baudelaire, lui aussi, est attirĂ© par les horizons cachĂ©s derriĂšre la ligne brumeuse de la mer. Enfant amoureux de cartes et d’estampes, l’univers est semblable Ă  son vaste appĂ©tit », et il revient, plein de dĂ©sillusions, pour dresser, sur les monceaux de souvenirs cueillis au grĂ© des Ă©tapes, le drapeau noir de l’angoisse atroce, despotique ». Du Bellay, ce pĂšlerin du voyage inutile, entasse ses souvenirs, ses images percutantes de la cour romaine, ces chromos rutilants, ces arcs triomphaux, ces clochers pointes du ciel voisines », les coteaux sacrĂ©s de l’Aventin et du Palatin, et il emballe tout cela dans ses bagages, en le recouvrant de la pĂšlerine grise de la mĂ©lancolie, pour nous l’offrir, et nous dire, Ă  son retour Ă  LirĂ© Et je pensais aussi ce que pensait Ulysse,Qu’il n’était rien plus doux que voir encore un jourFumer sa cheminĂ©e, et aprĂšs long sĂ©jourSe retrouver au sein de sa terre nourrice [... ] Regrets, 130 Ronsard, le poĂšte-chevalier Ă  la rose 29Comment faire pour Ă©voquer en quelques minutes l’ombre du grand Ronsard ? Par les ombres myrteux oĂč il prend son repos, je voudrais le faire revenir pour un peu de temps, le temps que met au soir une chandelle pour Ă©clairer quelques vers et s’éteindre. Sa carriĂšre couvre le siĂšcle entier ; il a eu les honneurs nationaux que seuls aprĂšs lui, comme Ă©crivains, images de leur pays et chefs d’orchestre d’un moment de notre littĂ©rature, auront Voltaire et Victor Hugo. Il a tout essayĂ© poĂšte Ă©rotique, hymnique, lyrique, satirique, Ă©pique, du haut des quatre siĂšcles de cette pyramide de textes qui nous contemple, il pourrait encore nous dire Vous ĂȘtes mes ruisseaux, je suis votre fontaine,Vous ĂȘtes tous issus de la grandeur de moi Responce..., 1563 30On le ramĂšnera donc Ă  l’un de ses emblĂšmes favoris. Il est avant tout le poĂšte-chevalier Ă  la rose, le Rosenkavalier de la poĂ©sie florale, chantant Ă  toute heure du jour, de l’aube Ă  la vesprĂ©e, la rose en son jardin et en tous ses Ă©tats Douce, belle, gentille et bien fleurante rose,Que tu es Ă  bon droit Ă  VĂ©nus consacrĂ©e !Ta dĂ©licate odeur hommes et dieux recrĂ©eEt bref, Rose, ru es belle sur toutes chosesContinuation des Amours, 1557 31Ronsard a repris lĂ  un texte des Odes anacrĂ©ontiques, Ă©ditĂ©es par Henri Estienne, en 1554, qui disait De rose l’Aurore a les doigts, de rose les nymphes ont les bras, de rose VĂ©nus a le teint du visage ». Prise par les mains du poĂšte, la rose se met Ă  parler, Ă  dire le temps qui passe et ne repasse pas, et Ă  servir de prĂ©texte Ă  un sermon Ă©picurien Cueillez, cueillez votre jeunesse !Comme Ă  cette fleur, la vieillesseFera ternir votre beautĂ© Amours, 1553 32AprĂšs le temps d’un soupir, la gaĂźtĂ© reprend sa place, et le banquet, mi-Ă©picurien mi-platonicien, qui mĂȘle les mets et les mots, se poursuit sur un air de fĂȘte Versons ces roses en ce vin,En ce bon vin versons ces rosesEt buvons l’un et l’autre, afinQu’au cƓur nos tristesses enclosesPrennent en buvant quelque fin Odes, 1550 Une riche postĂ©ritĂ© roses Ă  tous vents 33Reprenant Ă  sa maniĂšre et pour le diversifier l’hĂ©ritage du Roman de la rose, Ronsard fait feu de tous ses pĂ©tales. C’est lui-mĂȘme qui a vu dans son nom, Ronsard, Ronce ard », la ronce qui brĂ»le, le buisson ardent, dont il fait retomber l’éclat en pluie fĂ©conde sur ses successeurs Une rose d’automne est plus qu’une autre exquise D’AubignĂ© Et rose, elle a vĂ©cu ce que vivent les roses,L’espace d’un matin Malherbe Rose, suave odeur si vite Ă©panouie,Perle, d’un seul rayon un moment Ă©blouie,BeautĂ© si tĂŽt percĂ©e par l’aiguillon du temps Shakespeare Rose au cƓur violet, Beur de sainte Gudule,Roses blanches, tombez [... ]Tombez, fantĂŽmes blancs, de votre ciel qui brĂ»le Nerval Je vous salue, ĂŽ roses, Ă©toiles solennelles,Roses, roses, joyaux vivants de l’infiniLarmes, baisers, grains et pollens de luneJe vous salue, Ă©toiles solennelles Lorca Mais avec tant d’oubli comment faire une roseAvec tant de dĂ©parts comment faire un retourMille oiseaux qui s’en vont n’en font un qui se pose Supervielle Rose pure contradiction, voluptĂ© de n’ĂȘtrele sommeil de personne sous tant de paupiĂšres Rilke 34Tous ces noms illustres de poĂštes Ă  la rose forment une lignĂ©e qui descend jusqu’à nos poĂštes-chansonniers d’aujourd’hui Georges Brassens Ă©voque le dieu du Temps, morne et taciturne, qui porte pourtant un joli nom, Saturne », Mais c’est un dieu fort inquiĂ©tant En suivant son chemin morosePour se dĂ©sennuyer un peuIl joue Ă  bousculer les rosesLe Temps tue le temps comme il peut 35Jacques Brel, sur un air de tango, Ă©voque les salles de classe rĂ©sonnant du nom de la fleur dans la dĂ©clinaison de ses cas Rosa, rosa, rosae, rosam, rosae, rosa. Finissons par cette pensĂ©e de François Cheng, toute rĂ©cente La rose est sans pourquoi, comme tous les vivants, comme nous tous ĂȘtre pleinement une rose, en son unicite, et nullement une autre chose, cela constitue une suffisante raison d’ĂȘtre Cinq mĂ©ditations sur la beautĂ©, 2006. 36Cette raison d’ĂȘtre est pour nous une raison suffisante pour l’évoquer par l’intercession de Ronsard et des autres. 37Merci donc Ă  la PlĂ©iade, et particuliĂšrement Ă  ses deux plus belles Ă©toiles, Du Bellay et Ronsard. L’un, en Ă©levant le petit LirĂ© plus haut que le mont Palatin, a donnĂ© Ă  son village la noblesse de la lyre d’OrphĂ©e, et l’autre a fait des roses de Bourgueil l’ancĂȘtre de toutes celles qui s’épanouiront sous les doigts des poĂštes. L’ombre de ces PlĂ©iades plane encore sur les journĂ©es des Lyriades.
France MĂšre des Arts, des Armes et des Lois. par Joachim du Bellay. Sonnet IX. France, mĂšre des arts, des armes et des lois, Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle

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France mĂšre des arts, des armes et des lois. - Joachim Du Bellay. Top 5 des sites Ă  visiter en France. 1 - La Tour Eiffel. Le monument emblĂ©matique de la capitale est visitĂ© chaque annĂ©e par plus de 7 millions de personnes. La tour autoportante, conçue en fer, est haute de 324 mĂštres. L’accĂšs au troisiĂšme Ă©tage offre un panorama Ă  couper le souffle sur la Ville LumiĂšre. 2 - Le Au nom de la maxime de minimis non curat praetor », la grande presse francophone belge, en temps normal, ne parle – pluralisme oblige – que des quatre partis traditionnels PS, MR, ECOLO, cdH. Elle n’évoque jamais les autres formations dĂ©mocratiques tels, par exemple, le PTB+, le Rassemblement Wallonie-France RWF. Certes, leurs rĂ©sultats ne sont pas mirobolants 1,24 % pour le PTB+, 1,39 % pour le RWF. Mais ils sont en progression le PTB+ double son score par rapport Ă  2004, le RWF voit ses rĂ©sultats en hausse de 0,38 %. PS, cdH, MR Ă©tant Ă  la baisse en juin 2009. Ces progrĂšs sont dus Ă  un travail de militants – non de clients » – luttant en faveur d’une cause dĂ©mocratique. En revanche, la grande presse francophone belge fait ses choux gras de tensions susceptibles de naĂźtre parmi ces militants. Pour preuve, leur mise en Ă©vidence, fin 2009, sous le titre flamboyant de Rififi au RWF ». Le hasard faisant bien les choses, le jour mĂȘme du Rififi » nous avons dĂ©couvert le blogue Azur » tenu par un ancien confrĂšre Pierre StiĂ©venart, SpĂ©cial », Le Soir » un professionnel de la communication avec 40 ans d’expĂ©rience ». Sous le titre France, mĂšre des arts, des armes et des lois
 », il Ă©crit Il est des dates qu’on n’oubliera pas. Aujourd’hui, j’ai eu la confirmation que le Journal Officiel avait publiĂ© le dĂ©cret m’accordant la nationalitĂ© française. Ayant dĂ©cidĂ© de vivre en France, y Ă©tant contribuable, il m’a semblĂ© naturel de pouvoir y exercer la plĂ©nitude des droits et devoirs des citoyens de la RĂ©publique 
 Merci Ă  la RĂ©publique de m’accueillir. La Belgique de papa » ayant vĂ©cu, je me considĂšre comme un ancien Belge » qui a trouvĂ© outre-QuiĂ©vrain non pas une herbe plus verte, mais un air moins corrompu. On se comprend ». Navigation des articles PierreDebray – Maurras et le Fascisme; L’Action française dans la Grande Guerre; Mai 68; Recherche Recherche » France, mĂšre des arts, des armes et des lois « vendredi 5 juillet 2019 lundi 11 aoĂ»t 2014 sur JSF. François Marcilhac vient de publier dans
Production and distribution 2Executive Producer Les Films d'IciFrench distribution Hors ChampFull credits 4Author of original work Paul-Yves NizanDirectors of Photography Jean-Paul Aubert, Mustapha AmalScreenwriter Jean-Paul AubertNarrators Bernard Spiegel, Pierre KastTechnical detailsShort filmGenres DocumentaryProduction language FrenchProduction country FranceOriginal French-language productions UnspecifiedProduction year 1973Runtime 46 minVisa number 51523Visa issue date 13/12/1979Production formats 35mmColor type Black & WhiteAudio format Mono

France, mÚre des arts, des armes et des lois", pourquoi veut-on toujours y brouiller les premiers avec les derniers? Citation de célébrité. Françoise Sagan. Artiste, écrivaine (1935 - 2004) Images : citation de françoise sagan sur mere Belle phrase avec photo (Citation armes) Téléchargez. Images d'une pensée : armes et lois. Veuillez trouver 2 formats d'image

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France mÚre des arts, des armes et des lois par Joachim du BELLAY. France, mÚre des arts, des armes et des lois, Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle : Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois. Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois, Que ne me réponds-tu maintenant, Î cruelle
Depuis la Renaissance, la mĂšre allĂ©gorique » incarne la France ou la RĂ©publique, dans les poĂšmes, les chansons, les discours. Au XXe siĂšcle, on peut tourner en dĂ©rision cette allĂ©gorie. France, mĂšre des arts, des armes et des lois ! »390 1522-1560, Les Regrets 1558 PoĂšte inspirĂ© comme beaucoup d’autres par l’amour du pays, il renonce Ă  la carriĂšre militaire pour faire des vers. La trilogie des arts, des armes et des lois » rĂ©sume l’histoire de cette Ă©poque si riche, si contrastĂ©e Le dialogue tour Ă  tour sanglant et serein qu’on appela Renaissance » Malraux, Les Voix du silence. L’historien du XIXe siĂšcle confirme L’aimable mot de Renaissance ne rappelle aux amis du beau que l’avĂšnement d’un art nouveau et le libre essor de la fantaisie ; pour l’érudit, c’est la rĂ©novation des Ă©tudes de l’AntiquitĂ© ; pour les lĂ©gistes, le jour qui commence Ă  luire sur le discordant chaos de nos vieilles coutumes. » Michelet, Histoire de France Toutes les citations qui suivent sont commentĂ©es dans nos Chroniques. Supplie trĂšs humblement ceux auxquels les Muses ont inspirĂ© leurs faveurs de n’ĂȘtre plus latiniseurs ni grĂ©caniseurs, comme ils sont plus par ostentation que par devoir, et prendre pitiĂ©, comme bons enfants, de leur pauvre mĂšre naturelle. »394 RONSARD, PrĂ©face de La Franciade 1572 Au cƓur des guerres de Religion, l’allĂ©gorie s’impose plus que jamais sous la plume du poĂšte patriote qui se bat aussi pour le français, langue en pleine Ă©volution. Combat gagnĂ© Ă  la fin du siĂšcle, contribuant Ă  faire l’unitĂ© de la France. Je veux peindre la France une mĂšre affligĂ©e,Qui est, entre ses bras, de deux enfants chargĂ©e. »545 Agrippa d’AUBIGNÉ, Les Tragiques 1616 TĂ©moin Ă  8 ans des horreurs de la guerre civile qui commence Ă  dĂ©chirer le pays, il combattra toute sa vie, Ă©pĂ©e ou plume Ă  la main. Cri de haine contre les catholiques, hymne Ă  la gloire des protestants, chant d’amour Ă  la France incarnĂ©e en femme. Par la voix du canon d’alarme, / La France appelle ses enfants. Allons, dit le soldat, Aux armes ! / C’est ma mĂšre, je la dĂ©fends. »Mourir pour la patrie, / C’est le sort le plus beau, / Le plus digne d’envie. »2128 MAQUET, paroles, et VARNEY, musique, Chant des Girondins 1847, entonnĂ© le 22 fĂ©vrier 1848 au matin, place de la Concorde ChƓur tirĂ© du Chevalier de Maison-Rouge, version théùtrale du roman historico-hĂ©roĂŻco-rĂ©volutionnaire signĂ© Dumas et Maquet. Grand succĂšs populaire, ce morceau va devenir la Marseillaise de la RĂ©volution de 1848 ». La RĂ©volution et la RĂ©publique sont indivisibles. L’une est la mĂšre, l’autre est la fille. L’une est le mouvement humain qui se manifeste, l’autre est le mouvement humain qui se fixe. La RĂ©publique, c’est la RĂ©volution fondĂ©e [
] On ne sĂ©pare pas l’aube du soleil. »2214 Victor HUGO, AssemblĂ©e lĂ©gislative, Discours du 17 juillet 1851 DeuxiĂšme RĂ©publique. PoĂšme en prose, violent et cĂ©lĂšbre, prononcĂ© devant une assemblĂ©e houleuse. Hugo est contre la rĂ©vision de la Constitution. Échec de Louis-NapolĂ©on Bonaparte
 avant le coup d’État du 2 dĂ©cembre, bientĂŽt l’Empire. La rĂ©conciliation des enfants au chevet de la mĂšre malade. »2652 Édouard HERRIOT, parlant avec ironie du nouveau gouvernement PoincarĂ©, 23 juillet 1926 TroisiĂšme RĂ©publique. AprĂšs-guerre, l’agriculture et l’industrie se redressent, pas les finances. L’inflation galope, les possesseurs de capitaux se mĂ©fient d’un gouvernement de gauche et Herriot est renversĂ©. Retour de PoincarĂ©, soutenu par l’Union nationale socialistes exclus saluĂ©e avec ironie par le partant.
Ona raté l'Europe. L'Allemagne sera grande et la France sera de plus en plus petite. Nous y sommes! On avait eu 1870, on avait eu 1914 (et il s'en est fallu de peu que Paris soit occupé et la guerre finie encore une fois avant d'avoir commencé. Galliéni nous a offert 4 ans)on avait eu 1940. Trois guerres, en fait 3 défaites qui venaient
La police nationale a mis Ă  l’honneur sur son compte Twitter, un acte de bravoure d'un de ses jeunes gardiens de la paix, en stage dans une unitĂ© Ă  Perpignan. Le policier, alors qu’il n’était pas en service, a sauvĂ© une maman et son bĂ©bĂ© d’un appartement en feu, le mercredi 20 fĂ©vrier dernier. Il Ă©tait aux alentours de 20h40 ce soir-lĂ , quand Mohamed se trouve chez une amie. Soudain, il entend des cris. Depuis la terrasse de l’appartement, il voit une voisine situĂ©e dans un logement au-dessus de lui, appeler Ă  l’aide depuis son balcon. Le visage noirci par la fumĂ©e, cette mĂšre de famille l'alerte que son appartement est en feu, en tenant son bĂ©bĂ© dans les bras, rapportent les services de la police nationale. Le policier stagiaire monte alors sur une balustrade mais ne parvient pas Ă  saisir le bĂ©bĂ©, la distance Ă©tant encore trop grande pour atteindre le deuxiĂšme Ă©tage. [SAUVETAGE] Il est 20h40 Ă  Perpignan. Hors service, Mohamed, gardien de la paix, est chez une amie lorsqu'il entend des cris. Il sort sur la terrasse et voit une voisine du 2Ăšme Ă©tage appeler Ă  l'aide depuis son balcon.— Police nationale PoliceNationale 4 mars 2019 SĂ»r de lui, Mohamed demande Ă  cette habitante de lĂącher son bĂ©bĂ©, qu’il parvient Ă  rattraper, avant de le confier Ă  son amie pour qu’il soit mis en sĂ©curitĂ©. Il invite ensuite sa mĂšre Ă  passer par-dessus la rambarde et glisser vers lui depuis son balcon. Il la rĂ©ceptionne et la met en sĂ©curitĂ© auprĂšs de son fils. Le jeune policier a ensuite organisĂ© l'Ă©vacuation de tout l'immeuble et prĂ©venu les sapeurs-pompiers pour que l'incendie soit maĂźtrisĂ© avant qu’il ne se propage sur l’ensemble des logements. Humble, le gardien de la paix souhaitait rester discret sur son acte hĂ©roĂŻque. C'est un de ses supĂ©rieurs qui a entrepris les dĂ©marches pour qu’il obtienne des fĂ©licitations, Ă  sa juste valeur. L’actualitĂ© par la rĂ©daction de RTL dans votre boĂźte mail. GrĂące Ă  votre compte RTL abonnez-vous Ă  la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualitĂ© au quotidien S’abonner Ă  la Newsletter RTL Info
Le 1er site d’information sur l’actualitĂ©. Retrouvez ici une archive du 30 mars 1988 sur le sujet France, mĂšre des lois
Écrit par Joachim Du Bellay France, mĂšre des arts, des armes et des lois,Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,Je remplis de ton nom les antres et les tu m'as pour enfant avouĂ© quelquefois,Que ne me rĂ©ponds-tu maintenant, ĂŽ cruelle ?France, France, rĂ©ponds Ă  ma triste nul, sinon Écho, ne rĂ©pond Ă  ma les loups cruels j'erre parmi la plaine,Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleineD'une tremblante horreur fait hĂ©risser ma tes autres agneaux n'ont faute de pĂąture,Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau. Mis en favori par Aucun membre a mis cet Ă©crivan en favori.
Sivous inscrivez le mot "France" dans la barre de recherches Google, on vous suggĂšre France 2, 3, ou Inter. Les medias ! Poursuivons l'exploration de la Toile - parcours de nos enfants : l'article Le terrorisme a-t-il une histoire ? La question peut sembler incongrue et mĂȘme, au regard des rĂ©cents attentats, oiseuse pourtant, elle doit ĂȘtre posĂ©e, ne serait-ce que pour Ă©chapper au diktat de l’émotion, de la peur. Car c’est lĂ  la consĂ©quence de cet effet de sidĂ©ration recherchĂ© par les terroristes une peur qui fige des individus, voire une sociĂ©tĂ© tout entiĂšre, afin de la dĂ©stabiliser et de la diviser. Mais si la force du terrorisme rĂ©side dans la capacitĂ© Ă  multiplier les attentats, peut-ĂȘtre la grandeur d’une nation s’affirme-t-elle a contrario dans la rĂ©silience, dans sa capacitĂ© Ă  surmonter la terreur et Ă  prĂ©server son Ăąme ». Et pour cela, le rappel de l’Histoire offre sans doute le recul nĂ©cessaire. De la Terreur au terrorisme Si la terreur est une Ă©motion ancienne et universelle, le terrorisme est d’une nature diffĂ©rente, complexe le terme renvoie tout Ă  la fois Ă  une tactique et Ă  une stratĂ©gie, Ă  un discours et Ă  des pratiques. Il s’inscrit dans une histoire plus rĂ©cente, une histoire qui dĂ©bute dans la France rĂ©volutionnaire, celle de 1793 et de l’invention d’un rĂ©gime politique oĂč la terreur est Ă  l’ordre du jour ». La France, mĂšre des Arts et des Lois », serait-elle Ă©galement la mĂšre du terrorisme ? La formule peut sembler provocatrice, mais il apparaĂźt que c’est en France, et plus prĂ©cisĂ©ment dans la matrice de l’État rĂ©volutionnaire, que le concept Ă©merge. En 1798, le terme fait son entrĂ©e dans le dictionnaire de l’AcadĂ©mie française le terrorisme comme rĂ©gime de terreur » est nĂ©. Et presque immĂ©diatement, Ă  cĂŽtĂ© de cette dĂ©finition officielle, une autre se forge, le 24 dĂ©cembre 1800, Ă  l’occasion de l’attentat de la rue Saint-Nicaise qui vise le premier Consul Bonaparte. Ce dernier, convaincu que l’attentat a Ă©tĂ© provoquĂ© par des Jacobins, des partisans de la Terreur, les appelle des terroristes »  Le mot reste et la violence des minoritaires est dĂ©sormais qualifiĂ©e comme telle. L’attentat de la rue Nicaise, le 24 dĂ©cembre 1800. DR Le XIXe siĂšcle français est scandĂ© par cette violence politique qui n’épargne aucun chef d’État, mettant un terme Ă  la dynastie des Bourbons en 1820, puis visant Ă  plusieurs reprises le roi Louis-Philippe, l’empereur NapolĂ©on III jusqu’à l’inciter Ă  s’engager dans la cause de l’unitĂ© italienne et bien des hommes politiques rĂ©publicains jusqu’au prĂ©sident Sadi Carnot. La mondialisation du terrorisme Les attentats anarchistes qui terrifient la France dans les annĂ©es 1890 trouvent des Ă©chos partout, tant la violence politique s’est mondialisĂ©e. En Russie, la mort du tsar Alexandre II en 1881 annonce celle d’autres illustres victimes, un roi d’Italie, deux prĂ©sidents amĂ©ricains, une impĂ©ratrice d’Autriche, devenue icĂŽne mĂ©diatique. C’est le temps d’une premiĂšre lĂ©gislation antiterroriste en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, etc., d’une premiĂšre confĂ©rence antiterroriste 1898 et l’idĂ©e d’un combat commun. Des lois scĂ©lĂ©rates » françaises de 1895 Ă  la loi sur le renseignement, de 2015, en passant par la crĂ©ation du parquet antiterroriste en 1983, la France dĂ©veloppe des outils pour faire face Ă  cette violence politique protĂ©iforme. Car le terrorisme mute, Ă©volue, selon une logique presque darwinienne, en adaptant ses mĂ©thodes, ses tactiques, ses moyens. Au XXe siĂšcle, la terreur d’État prend une nouvelle dimension avec les totalitarismes. En parallĂšle, le terrorisme des minoritaires s’affirme Ă©galement, au nom de diverses idĂ©ologies et d’autant de combats. L’heure est Ă  l’ambiguĂŻtĂ©, et il est bon de se rappeler que la rĂ©sistance europĂ©enne est assimilĂ©e, par l’Allemagne nazie comme par les divers gouvernements collaborateurs, au terrorisme on saisit ainsi la nature complexe du phĂ©nomĂšne, qui relĂšve plus de l’arme rhĂ©torique, utilisĂ©e par un État pour priver son adversaire de toute lĂ©gitimitĂ© 
 et l’Histoire jugera ! Mais la paix n’éteint pas la violence politique au nom de la dĂ©colonisation avec le FLN ou contre elle avec l’OAS, pour l’indĂ©pendance de certains territoires Corse, Pays basque ou au nom d’un idĂ©al rĂ©volutionnaire, le terrorisme a frappĂ© la France de maniĂšre rĂ©currente, et l’État ne s’est pas privĂ© d’en employer, par moments, les mĂ©thodes, quand il ne les a pas exportĂ©es dans certaines dictatures sud-amĂ©ricaines. Terrorisme domestique Notre pays a Ă©galement Ă©tĂ© la cible d’un terrorisme extĂ©rieur, autour de questions qui se sont mondialisĂ©es, comme la question palestinienne ou la reconnaissance du gĂ©nocide armĂ©nien. L’émergence, dans la foulĂ©e de la guerre d’Afghanistan, et de la rĂ©volution iranienne, d’un islamisme jihadiste, dont l’universalisme s’oppose au nĂŽtre, est un autre Ă©pisode, aux multiples avatars du GIA Ă  Daech, en passant par Al Qaeda de ce terrorisme. À cet Ă©gard, les attentats de janvier et novembre 2015 renvoient Ă  ceux de 1985-1986 ils sont le reflet d’une guerre dans laquelle la France est impliquĂ©e on se souvient que les attentats de 1985-1986 furent le fait du tout jeune Hezbollah, dans le contexte du conflit Iran/Irak. Toutefois, la situation n’est pas identique, car la problĂ©matique Ă  laquelle s’affronte la France est double. Tout d’abord, l’État islamique n’est pas le Hezbollah il pose des questions nouvelles et appelle une rĂ©ponse globalisĂ©e. En outre, la France est dĂ©sormais confrontĂ©e Ă  un terrorisme domestique – les terroristes sont de jeunes Français radicalisĂ©s – qui pose le problĂšme de la radicalisation et des solutions que la sociĂ©tĂ© peut y apporter. C’est sans doute, en parallĂšle Ă  l’indispensable volant sĂ©curitaire, l’un des grands chantiers du contre-terrorisme. Face Ă  ce chaos de mouvements, d’idĂ©ologies, d’activistes et d’attentats, l’Histoire peut dĂ©jĂ  offrir du recul, une vision plus large du phĂ©nomĂšne, qui nous invite Ă  nous dĂ©gager de l’instant prĂ©sent et de l’émotion qui fige, prendre de la hauteur et donner un sens Ă  cette violence absurde. Se dessine alors une gĂ©nĂ©alogie de la violence, qui Ă©claire les racines du phĂ©nomĂšne et la maniĂšre dont il s’imbrique dans notre histoire. Car le terrorisme ne se contente pas d’explications simplistes. On pourrait, en guise de conclusion, en revenir Ă  un grand historien, Marc Bloch, qui considĂ©rait que son rĂŽle Ă©tait de comprendre le prĂ©sent par le passĂ© et surtout le passĂ© par le prĂ©sent ». Chaque attentat nous ramĂšne Ă  la dĂ©fense d’un patrimoine qui nous est cher nos valeurs et nos principes.
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France mĂšre des arts, des armes et des lois: Directed by Jean-Paul Aubert. With Anna-Maria Anger, Jean-Paul Aubert, Magne Fiskaen, Jean-Michel Hirt.
Sonnet IX. France, mĂšre des arts, des armes et des lois, Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois. Si tu m’as pour enfant avouĂ© quelquefois, Que ne me rĂ©ponds-tu maintenant, ĂŽ cruelle ? France, France, rĂ©ponds Ă  ma triste querelle. Mais nul, sinon Écho, ne rĂ©pond Ă  ma voix. Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine, Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine D’une tremblante horreur fait hĂ©risser ma peau. Las, tes autres agneaux n’ont faute de pĂąture, Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau. Voter pour ce poĂšme! France, mĂšre des arts, des armes et des lois, Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle : Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois. Si tu m’as pour enfant avouĂ© quelquefois, Que ne me rĂ©ponds-tu maintenant, ĂŽ cruelle ? France, France, rĂ©ponds Ă  ma triste querelle. MariĂ©e Ă  Sigebert en 566, la jeune reine, en arrivant en Austrasie, y apporta les idĂ©es d’administration et d’unitĂ© de pouvoir sur lesquelles s’était formĂ© l’empire des Wisigoths ; elle ne trouvait pas de plus belle organisation que celle de cette grande autoritĂ© romaine, dont toutes les parties Ă©taient si rĂ©guliĂšres, oĂč le calme naissait de l’action respectĂ©e de la loi. DĂšs que son mariage l’eut associĂ©e au gouvernement de l’Austrasie, elle prĂ©tendit rĂ©gner souverainement, faire respecter les lois, y soumettre les grands et les punir sans considĂ©ration de leur rang. La royautĂ© neustrienne, qui avait rĂ©ussi Ă  faire prĂ©valoir les traditions romaines dans l’ouest, encourageait les efforts de Brunehaut ; elle se voua dĂšs lors Ă  cette tĂąche difficile, et, bien que ses dĂ©bats avec FrĂ©dĂ©gonde aient plutĂŽt donnĂ© une longue popularitĂ© Ă  son nom, c’est dans le gouvernement intĂ©rieur de l’Austrasie que cette grande individualitĂ© de la premiĂšre Ă©poque de notre histoire apparaĂźt dans toute sa force. Ses tentatives de rĂ©forme Ă©chouĂšrent contre les libres habitudes des Austrasiens ; moins mĂȘlĂ©s que les Neustriens Ă  la population gallo-romaine, rajeunis constamment pour ainsi dire par le contact des Germains, ils rĂ©sistĂšrent Ă  tous les souvenirs du vieil empire, ils rejetĂšrent violemment la civilisation qu’on prĂ©tendait leur imposer Brunehaut succomba Ă  la fin, mais on n’en doit pas moins admirer l’étonnante Ă©nergie de ce caractĂšre qui durant cinquante ans, et parfois avec succĂšs, lutta contre l’opposition puissante des Austrasiens. Elle rĂ©ussit d’abord dans ses desseins ; sa grĂące, la supĂ©rioritĂ© de son esprit lui acquirent sur son Ă©poux une influence considĂ©rable La jeune vierge, dit GrĂ©goire de Tours, avait de la noblesse dans ses actions ; elle Ă©tait belle Ă  voir, ses maniĂšres respiraient la politesse et la grĂące ; elle Ă©tait bonne pour le conseil, et ses discours charmaient. » Sigebert se laissa surprendre par tant de sĂ©ductions la belle et noble fille du midi domina le barbare ; les lois austrasiennes furent rĂ©formĂ©es, et la peine de mort substituĂ©e Ă  l’expiation pĂ©cuniaire. Pendant neuf annĂ©es, tant que Sigebert exista, l’Austrasie quoiqu’avec impatience subit ces rĂ©formes ; mais Ă  la mort de celui-ci commença pour Brunehaut une lutte remplie de pĂ©rils et de vicissitudes, les haines longtemps contenues Ă©clatĂšrent avec vĂ©hĂ©mence. DĂšs que Sigebert fut tombĂ© sous les coups de FrĂ©dĂ©gonde, les Austrasiens refusĂšrent de combattre pour l’étrangĂšre ; ils l’abandonnĂšrent en face de ChilpĂ©ric, dont Sigebert avait envahi les possessions. Brunehaut prĂ©fĂ©ra encore le ressentiment de celui-ci Ă  la haine de ses leudes ; elle demeura Ă  Paris, d’oĂč le roi de Neustrie, n’osant la faire pĂ©rir, l’envoya prisonniĂšre Ă  Rouen tandis que les Austrasiens, enlevant son fils Childebert, Ă  peine ĂągĂ© de cinq ans, le ramenaient Ă  Metz. Lorsque, aprĂšs son mariage avec MĂ©rovĂ©e, fils de ChilpĂ©ric Ier, Brunehaut s’échappa de la tour de Rouen et revint en Austrasie, elle y trouva les leudes maĂźtres absolus sous un roi enfant ; elle essaya cependant de ressaisir l’autoritĂ© un parti puissant se forma en sa faveur, mais il fut vaincu ; et comme au moment du combat elle voulait intervenir pour sauver Lupus, duc de Champagne, les grands qu’elle avait espĂ©rĂ© soumettre la repoussĂšrent avec dĂ©dain Retire-toi, ĂŽ femme, dirent-ils Ă  la reine, si tu ne veux ĂȘtre foulĂ©e aux pieds de nos chevaux ; qu’il te suffise d’avoir gouvernĂ© le royaume sous ton mari maintenant c’est ton fils qui rĂšgne, et son royaume est sous notre protection. » A la majoritĂ© de Childebert, ou pour mieux dire dĂšs qu’il put porter une Ă©pĂ©e et commander par lui-mĂȘme, l’influence de Brunehaut reprit son ascendant. Une conspiration des leudes contre Childebert fut dĂ©jouĂ©e, les chefs principaux en furent mis Ă  mort, et le roi d’Austrasie reprit une autoritĂ© absolue. Ce fut la pĂ©riode la plus heureuse du gouvernement de Brunehaut ; elle se vit si bien affermie qu’à la mort de son fils elle resta, sous le nom de ses petits-fils, seule maĂźtresse du pouvoir en Austrasie. Supplice de Brunehaut en 613 Elle Ă©tait alors respectĂ©e des papes, des empereurs, des rois barbares ; obĂ©ie des grands ; elle protĂ©geait les arts, construisait des monastĂšres, rĂ©formait les mƓurs du clergĂ© et correspondait avec le pape GrĂ©goire le Grand, qui, au sujet de la conversion des Anglo-Saxons, Ă  laquelle elle avait pris part, lui Ă©crivait L’autoritĂ© doit ĂȘtre basĂ©e sur la justice ; vous tenez inviolablement Ă  cette rĂšgle, on le voit Ă  la maniĂšre digne d’éloges avec laquelle vous gouvernez tant de peuples divers. Votre zĂšle est ardent, vos Ɠuvres prĂ©cieuses, votre Ăąme affermie dans la crainte de Dieu. » Autour de Brunehaut, en mĂȘme temps que les lois s’exĂ©cutaient, les monuments s’élevaient, les routes se traçaient Ă  l’imitation des grandes voies romaines ; elle apportait Ă  ces travaux une telle ardeur que, de mon temps, Ă©crit Aimoin deux siĂšcles plus tard, on montre encore une foule d’édifices que Brunehaut construits ils existent en si grand nombre et dans toutes les parties de la France que l’on a peine Ă  croire qu’ils soient l’ouvrage d’une mĂȘme femme. » Aujourd’hui mĂȘme, en Bourgogne, en Lorraine, en Flandre, on rencontre les restes de plusieurs chaussĂ©es, de quelques Ă©difices que les habitants nomment levĂ©es de Brunehaut, chemins de la Reine, tour de Brunehaut. Le souvenir de la reine d’Austrasie, qui gouverna, on peut le dire, pour assurer les droits des faibles autant que ceux de la royautĂ©, s’est conservĂ© traditionnellement dans le peuple. Ce furent les derniĂšres prospĂ©ritĂ©s de la vie de Brunehaut chassĂ©e d’Austrasie par ThĂ©odebert, son petit-fils, elle est obligĂ©e de se rĂ©fugier auprĂšs du second fils de Childebert, ThĂ©odoric, roi de Bourgogne ; elle l’arme contre son frĂšre. Le roi d’Austrasie vaincu Ă  deux grandes batailles, Ă  Toul et Ă  Tolbiac, est tuĂ© avec ses enfants par le conseil de son aĂŻeule. Brunehaut semble de nouveau triompher ; mais au milieu de ses succĂšs ThĂ©odoric meurt lui-mĂȘme, laissant quatre fils encore enfants Ă  la tutelle de la vieille reine. Celle-ci se disposait Ă  s’emparer de l’Austrasie et de la Bourgogne et Ă  rĂ©tablir, selon l’ambition de sa vie entiĂšre, un vaste empire sur le modĂšle de Rome, quand les leudes d’Austrasie crurent arrivĂ©e l’occasion d’en finir avec leur implacable adversaire. Une ligue se forme ; et Brunehaut, qui marchait avec une armĂ©e de Bourguignons et d’Austrasiens contre Clotaire II, roi de Neustrie depuis 584, lui est livrĂ©e par les siens, comme dĂ©jĂ  quarante ans auparavant on l’avait abandonnĂ©e Ă  la fureur de ChilpĂ©ric. Brunehaut devant Clotaire II A la vue de l’ancienne ennemie de sa mĂšre, le fils de FrĂ©dĂ©gonde sentit s’éveiller en lui une invincible haine ; il accabla d’injures la reine d’Austrasie, lui reprocha la mort de tous ceux qui s’étaient engagĂ©s Ă  diverses Ă©poques dans sa cause, et il condamna Ă  un supplice affreux cette femme Ă©nergique qui avait un instant commandĂ© Ă  deux royaumes, qui Ă©tait fille, sƓur, Ă©pouse et mĂšre de rois. Pendant deux jours il la fit traverser les rangs de son armĂ©e, honteusement montĂ©e sur un chameau, exposĂ©e aux mĂ©pris et aux rires de ses soldats ; puis, quand la malheureuse reine eut Ă©puisĂ© jusqu’à la fin cette flĂ©trissante ignominie, le roi la fit attacher par les cheveux, par un bras et par un pied Ă  la queue d’un cheval indomptĂ©. BientĂŽt le sang de Brunehaut, ses membres dĂ©chirĂ©s couvrirent l’espace que l’animal, excitĂ© par le fouet et par les cris des soldats, parcourait dans une course furieuse. Suivant une ancienne tradition, le corps meurtri fut placĂ© sur un monceau de bois auquel on mit le feu ; ensuite on plaça sous le grand autel de l’église d’Autun les cendres et les os Ă  demi brĂ»lĂ©s qu’on avait recueillis sur le bĂ»cher. En 1462 ce tombeau fut couronnĂ© d’une arcade dans l’intĂ©rieur de laquelle on plaça une inscription consacrĂ©e Ă  la mĂ©moire de Brunehaut. A la mort de la reine d’Austrasie 613 commence la dĂ©chĂ©ance de la lignĂ©e mĂ©rovingienne, qu’elle avait essayĂ© d’affermir par de grandes institutions ; l’autoritĂ© des maires du palais se substitue au pouvoir royal, et dĂšs lors, dans les luttes de la Neustrie et de l’Austrasie, on voit apparaĂźtre au premier rang les chefs de la dynastie carolingienne. Les Ă©crivains qui ont racontĂ© la vie de Brunehaut obĂ©irent aux ressentiments des Austrasiens, sur qui elle avait prĂ©tendu appesantir le joug de la loi ; sa mĂ©moire fut flĂ©trie d’accusations odieuses, et l’on plaça longtemps sur la mĂȘme ligne FrĂ©dĂ©gonde et la princesse wisigothe. Sans doute Brunehaut imita souvent les exemples cruels que donnaient les barbares ; mais nĂ©anmoins, par son courage, par l’énergie de son caractĂšre, par l’élĂ©vation de son esprit, mĂȘme par sa bonne et sa mauvaise fortune, la fille d’Athanagild reste la plus imposante figure de ce temps.
France mùre des arts, des armes et des lois, Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle : Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois.
France, mĂšre des arts, des armes et des lois, Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les tu m'as pour enfant avouĂ© quelquefois, Que ne me rĂ©ponds-tu maintenant, ĂŽ cruelle ? France, France, rĂ©ponds Ă  ma triste querelle. Mais nul, sinon Écho, ne rĂ©pond Ă  ma les loups cruels j'erre parmi la plaine, Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleine D'une tremblante horreur fait hĂ©risser ma tes autres agneaux n'ont faute de pĂąture, Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.
DuBELLAY vers 1550. France, mĂšre des arts, des armes et des lois. Joachim du Bellay (1515-1560), l’un des poĂštes de « la PlĂ©iade », auteur avec Ronsard de la cĂ©lĂšbre DĂ©fense et illustration de la langue française, Ă©crivit Ă  Rome, oĂč il avait accompagnĂ© son oncle le cardinal,
France, mĂšre des arts, des armes et des lois,Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,Je remplis de ton nom les antres et les tu m'as pour enfant avouĂ© quelquefois,Que ne me rĂ©ponds-tu maintenant, ĂŽ cruelle ?France, France, rĂ©ponds Ă  ma triste nul, sinon Écho, ne rĂ©pond Ă  ma les loups cruels j'erre parmi la plaine,Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleineD'une tremblante horreur fait hĂ©risser ma tes autres agneaux n'ont faute de pĂąture,Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau. .